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Mon expérience de l’allaitement “long” de 3 ans

Je dis “long” mais je préfère le terme “non écourté”, passé 3 mois en France on considère que c’est long, passé 6 mois “trop long” passé un an “mais mon dieu quand allez vous arrêter…”, alors 3 ans…

J’ai allaité 3 ans

Au départ je ne m’étais pas fixé de timing

Je m’étais dit “on verra”

Et ça a duré 3 ans.

C’est une expérience folle à laquelle je m’attendais pas du tout.

Et voilà ce que j’ai prévu de vous raconter :

  1. D’abord comment je voyais l’allaitement avant de devenir mère
  2. Ensuite, comment je me suis préparée à l’allaitement pendant ma grossesse
  3. Comment ça a démarré pour moi
  4. Ce qui m’a aidée à y arriver
  5. Comment je me suis tirée des premières mauvaises passes
  6. Comment je me suis organisée pour allaiter au quotidien
  7. Tout ce que ça m’a apporté de bon l’allaitement
  8. Tout ce que j’ai trouvé difficile dans l’allaitement
  9. Toutes les ressources qui m’ont passionnée sur le sujet
  10. Et à la fin je ferai une petite FAQ avec des questions que j’ai souvent reçues sur l’allaitement

Je précise vraiment que je parle que de mon expérience personnelle, je n’ai pas vocation à vous donner des conseils médicaux et je ne tente de convaincre personne.

C’est juste une expérience qui a été super positive pour moi donc je suis un peu dythirambique sur le sujet, il faudra pas m’en vouloir si je manque peut être un peu de nuance parfois.

Sachez que je ne juge en rien, mais vraiment en rien celles qui ne veulent pas allaiter, je suis convaincue qu’il vaut mille fois mieux donner le biberon avec plaisir que le sein à contrecoeur.

Et puis enfin pour finir cette intro, je précise que je connais vraiment pas l’exhaustivité des problèmes qu’on peut rencontrer en allaitant et les solutions, et je n’ai pas la prétention de tout savoir, je suis juste là pour vous partager mon expérience et mes ressources personnelles.

Alors déjà, comment je voyais l’allaitement avant de devenir mère ?

  • Comme une contrainte, une entrave à la liberté
  • J’étais dégoûtée à l’idée du lait maternel (comme dans F.R.I.E.N.D.S)
  • Je pensais que tirer son lait c’était un truc de vache

Pourtant j’ai été allaitée 6 mois par ma mère alors que c’était peu courant en France dans les années 80 mais je sais pas, j’étais comme beaucoup de gens : pleine de préjugés, je répétais des conneries que j’avais entendues et surtout j’étais très mal informée sur le sujet. 

Aussi j’étais convaincue qu’allaiter était anti féministe et j’avais entendu peu de discours qui disaient le contraire.

Bref j’étais un peu tout ce que j’ai reproché aux autres depuis que j’allaite.

Ça m’aide pas mal à savoir quoi répondre aux gens du coup parce que je comprends l’origine de leurs préjugés.

Attendre Bebe Autrement

Heureusement, quand je suis tombée enceinte, les lectures qui m’ont le plus parlé traitaient beaucoup des besoins physiologiques de la mère et de l’enfant.

Notamment ce livre attendre bébé autrement qui a été LE livre de ma grossesse dans lequel il était pas mal question de maternage proximal, et donc d’allaitement.

Je suivais aussi plusieurs personnes sur Instagram qui allaitaient et ça m’a aidée à avoir une autre représentation des mères allaitantes dans ma tête je pense.

Tout ça combiné je me suis dit que c’était une aventure qui me tentais beaucoup, que j’allais essayer, et qu’on verrait bien.

J’ai essayé de pas me mettre la pression parce que j’avais compris que ça pouvait être super difficile et je voulais pas m’y forcer coûte que coûte si j’y arrivais pas.

Donc j’y suis allée tranquille

Comment je me suis préparée à l’allaitement pendant ma grossesse

J’y suis allée tranquille mais informée.

J’ai consulté pas mal de ressources pendant ma grossesse parce que j’avais bien compris que la seule préparation que je pouvais faire c’était emmagasiner des connaissances qui pourraient m’aider si j’avais un problème.

Du coup qu’est ce que j’ai fait :

  • J’ai bingé toutes les vidéos de la maison des maternelles sur youtube qui traitaient de l’allaitement (y en a plein)
  • J’ai suivi le cours de préparation à l’allaitement à ma maternité
  • J’ai pris des contacts auprès d’une conseillère en lactation à Paris (parce que j’accouchais fin juillet et je sentais venir la galère du désert médical du mois d’août).
  • Et je me suis munie d’un max de contacts via ce fascicule chopé à ma maternité.
Les Vrais Besoin De Bébé

Je me suis aussi beaucoup renseignée sur les raisons de la mauvaise presse qu’à l’allaitement en France, le pourquoi de tous ces préjugés et j’ai trouvé plein de réponses dans le livre de bernadette lavollay “les vrais besoins de votre bébé

et dans des articles de la Leche League et ça m’a aidée à comprendre pourquoi et comment on avait un peu dépossédé les femmes de l’allaitement dans les années 50 quand on a créé les 1e maternités en France et ça m’a beaucoup aidée à me sentir sûre de mon choix et sûre qu’allaiter était un choix aussi féministe que de donner le biberon.

Le Guide De L Allaitement

Niveau lectures aussi, alors je l’ai lu après coup mais le livre de Marjolaine Solaro sur l’allaitement est une mine d’info, il est super utile et pas culpabilisant, je le recommande à fond.

J’aurais vraiment aimé le lire avant de commencer l’allaitement.

Sinon, pendant ma grossesse j’avais aussi lu que c’était bien d’utiliser de la lanoline pour éviter d’avoir des crevasses (ça me faisait hyper flipper) et j’en avais acheté un petit tube de la marque lansinoh, c’est un produit super safe qui pose aucun soucis pour le bébé, y a pas besoin de le rincer.

J’avais mis ça dans mon sac de la maternité avec des petits patch pour laissser le produit poser et avec ça et mes connaissances je me sentais bien préparée.

Comment ça a démarré pour moi

Le transfert d’urgence

Ça a pas du tout démarré comme je l’avais imaginé l’allaitement parce que mon fils a dû être rapatrié dans une autre maternité que la mienne par le SAMU à une heure de vie après ma césarienne, je l’ai à peine vu et j’en ai été séparée pendant 24h.

J’avais imaginé le prendre contre moi, faire la tétée d’accueil et ça a été impossible, j’en suis encore toute chose de penser à ça j’étais hyper malheureuse de pas lui offrir ça comme accueil un peu doux dans ce monde. Et ça reste un grand regret.

Quand on m’a dit qu’il allait être évacué j’étais en salle de réveil, j’étais dans un état second mais je me souviens que j’ai tout de suite cru que ça sonnait l’arrêt de mort de ce projet d’allaitement, et que ce serait pas possible du tout en fait.

J’avais beau m’être vachement renseignée je pensais que c’était essentiel cette tétée d’accueil pour mettre en route l’allaitement alors que ba pas forcément.

Quand je suis retournée dans ma chambre sans mon bébé donc vachement triste quand même, les sages femmes m’ont tout de suite demandé si je voulais allaiter et m’ont proposé d’essayer de tirer mon lait pour lancer la machine (et je pense pour m’occuper l’esprit sur un truc positif).

J’étais trop contente, et moi qui voyait le tire lait comme un truc pour les vache genre 10 ans plus tôt j’ai vue cette machine arriver sur roulette dans ma chambre un peu comme le messie.

Elles m’avaient dit que si j’avais quelques gouttes ce serait déjà génial et en fait j’ai assez vite tiré plein de colostrum, je me souviens j’étais trop heureuse.

J’étais là à tenir les embouts sur mes seins avec un grand sourire et je préparais des petites bouteilles à apporter à mon fils le lendemain en neonat à l’autre bout de paris.

Donc l’allaitement pour moi ça a commencé par une grande histoire d’amour avec le tire lait, c’était un Harmony de chez medela.

Et ensuite ça a été une grande histoire qui m’a réconciliée avec mon rôle de mère.

La première vraie rencontre

Quand je suis allée voir mon fils en neonat et que je l’ai tenu dans mes bras pour la 1e fois c’était un peu particulier comme ambiance.

Y avait des puéricultrices avec des gestes hyper sûrs qui s’occupaient de lui et il avait une petite sonde gastrique pour se nourrir.

J’étais là à côté et je me disais que je servais à rien, et qu’elles lui apportaient sûrement des meilleurs soins que les miens. Et puis après la césarienne j’avais du mal à faire le lien entre le bébé que j’avais dans le ventre et celui que je voyais dans son berceau, je saurais pas l’expliquer.

Et puis elles m’ont proposé de le mettre au sein, pour qu’il tête pendant qu’elles lui distillaient de mon colostrum avec un DAL pour qu’il associe le fait de téter au fait de se sentir nourri.

Et là ça a été complètement fou, c’est à se moment précis, quand il s’est collé à moi, qu’il m’a attrapé le sein et qu’il a tété avec avidité que tout s’est connecté dans ma tête genre “je suis ta mère, tu es mon fils”.

Je sais pas ce qui se serait passé si je l’avais pas allaité, je saurais jamais hein, mais clairement pour moi ça a été hyper salvateur.

Je m’en voulais tellement pour cette naissance difficile et cet accueil hyper violent qu’il avait eu en venant au monde : on lui a extirpé du liquide qu’il avait avalé, on lui a mis des sondes dans le nez, l’estomac, que le fait de l’allaiter, je sais pas ça me réconciliait complètement avec tout ça.

C’est mon histoire perso hein, mais dans ma tête ça restera toujours l’allaitement qui a sauvé les meubles pour moi et peut être pour lui à sa naissance.

Du coup j’étais hyper motivée pour continuer.

Les premières semaines d’allaitement

Je suis allée le voir donc 2 jours en néonat, à chaque fois je le tenais contre moi tout le temps de la visite et il tétait quand il voulait.

C’était trop bien.

Et quand on l’a récupéré à la maternité ça a été ce que les professionnels appellent “la nuit de la java” qui est en fait la nuit de la première montée de lait où le bébé tête TOUT le temp et où il se réveille genre 4000 fois.

Mon mec était hagard, il dormait littérallement debout contre le mur et moi j’étais archi crevée mais j’étais tellement contente d’être enfin avec mon bébé et de lui donner le sein que j’étais épuisée mais heureuse donc c’est passé tout seul pour moi.

Après chaque tétée je mettais de la lanoline à titre préventif et je laissais agir sous un patch pendant ¼ d’h.

La puéricultrice qui passait me voir m’a dit que c’était une très bonne idée et elle m’a dit un truc qui m’a empli de fierté c’était je crois “vous avez des bout de sein parfaits pour l’allaitement !!” j’avais l’impression d’avoir reçu une médaille j’étais trop contente et ça m’a donné super confiance pour la suite.

C’est HYPER important d’être soutenue comme ça et encouragée ça aide énormément.

Une fois à la maison on a loué un tire lait à la pharmacie d’à côté, parce que je tenais à avoir du lait en réserve au cas où il se passait quoi que ce soit et par moment j’avais besoin de désengorger mes seins quand mon fils pionçait donc c’était hyper utile.

C’était la même machine qu’à la maternité, mais la location était un poil cher à la pharmacie du coup j’ai rapidement passé commande du même tire lait chez Suckle.fr qui loue également et qui l’envoie par coursier donc ça va assez vite et ça coûte rien parce qu’ils ont les tarifs remboursés par la sécu. Donc il suffit de remplir les fiches sécu et tout est remboursé.

Pendant toute la fin de mon congé maternité c’est le tire lait que j’ai utilisé. Après j’ai acheté le tire lait Freestyle flex de chez Medela qui était super portable et hyper efficace pour tirer le lait au bureau et que je pouvais brancher sur une petite batterie portative si besoin. 

J’ai rapidement aussi acheté des embouts mieux orientés que ceux de base chez medela avec une brassière qui me permettait d’avoir les mains libres plutôt que de tenir les bouteilles contre mes seins (j’avais essayé d’en fabriquer une moi même mais c’était un échec).

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Et pour allaiter à la maison j’avais un gros coussin d’allaitement dans le canapé avec plein d’autres coussins pour bien m’installer à côté d’un petit coin “allaitement” que j’avais préparé dans le salon.

J’y avais mis de quoi boire (parce que j’ai jamais eu aussi soif de ma vie que quand j’allaitais), j’avais aussi des petits snacks vitaminés Jolly mama et un chargeur de téléphone et des bouquins à portée de main parce que mon fils tétait pendant des plombes et et il s’endormait souvent sur moi après.

Donc ça se passait bien globalement, j’ai pas eu une mise en route d’allaitement difficile, j’ai pas fait de crevasses, j’ai jamais eu mal aux seins, j’ai vraiment rencontré aucun des problèmes auxquels je m’étais préparée.

mais j’en ai eu d’autres…

Comment je me suis tirée des premières mauvaises passes

Les premières semaines j’ai découvert la difficulté d’allaiter la nuit quand même, parce que mon fils se réveillait énormément pour téter.

On avait installé le berceau à côté de notre lit pour 6 mois comme le préconise l’OMS et je comptais allaiter exclusivement pour je ne sais combien de temps donc on avait décidé d’un commun accord avec mon mec que pour la nuit ce serait plutôt mon job et qu’il prenait le relai le matin pour me laisser récupérer.

Mon fils avait une tétine qu’on lui avait donné en néonat et au bout d’une semaine il en a plus du tout voulu et donc pour le calmer j’avais tendance à le mettre au sein, ce qui je pense rétrospectivement parlant était pas une bonne idée.

Je suis sûre que plein de fois il avait un autre problème que la faim et je l’ai collé au sein quand même. Mais avec mon mec on était inexpérimentés et épuisés et globalement dès qu’il pleurait on le mettait au sein.

Donc la nuit si il avait chaud, peur, froid, ou je ne se sais quoi d’autre il voulait le sein.

Et puis, rapidement, la grosse difficulté que j’ai rencontrée ça a été les pics de croissance.

J’y avais pas trop prêté attention pendant les cours de préparation à l’allaitement ce qui était très con parce que si y a bien un truc qui aurait pu me faire arrêter c’est ça.

Quand mon fils a eu 9 jours on s’est mangé un pic de croissance violent. Je savais pas ce que c’était un pic de croissance je comprenais rien. Et quand il a commencé à se réveiller littéralement toutes les heures pour téter, j’étais épuisée.

En fait un pic de croissance c’est une “période de pointe”, ça dure un ou plusieurs jours pendant lesquels ton bébé va téter genre tout le temps pour envoyer une sorte de message à ton corps pour te dire que ça y est tu peux lancer une production d’un lait différent pour ses nouveaux besoins. 

Souvent ça précède l’acquisition d’une nouvelle compétence plus ou moins visible. On dit que ça intervient à 3,6, 9 jours, semaines et mois après la naissance.

C’était hyper dur, mon fils s’énervait au sein, j’avais l’impression que rien n’allait, les tétées sont devenues un calvaire pendant quelques jours et j’étais paniquée. 

Je savais que j’avais du lait mais je comprenais pas ce qui se passait. Puis ça s’est calmé.

Et à 3 semaines rebelote, ça a été l’enfer et du coup j’ai pas tortillé, on est allés voir une conseillère en lactation.

Au passage je tiens à remercier chaudement le centre Véronique Darmangeat à Paris qui tient une permanence au mois d’août qui a probablement sauvé mon allaitement.

Ça coûte des sous et c’est pas remboursé mais cette consultation m’a apporté énormément d’infos, de réconfort et de solutions. Sans ça j’aurais probablement arrêté à ce moment là.

On a aussi découvert pendant cette consultation que mon fils avait un frein de langue court et que c’était probablement la raison pour laquelle il tétait 45 longues minutes et qu’il avalait beaucoup d’air.

Alors avaler beaucoup d’air ça a l’air de rien comme ça, mais tes problèmes dans la vie quand t’as un nourisson c’est quand même toujours un problème de gaz, de prout coincé ou de rot qui passe pas qui font pleurer ton bébé pendant des heures donc avaler trop d’air pendant la tétée ça facilitait pas du tout les choses.

Bref

Grâce à la conseillère en lactation j’ai réussi à passer avec confiance ce pic de croissance, et on a pris un rendez vous pour dans 3 semaines avec le seul ORL visiblement recommandé pour couper les freins de langue à Paris.

Pour la suite ça a tout changé je pense.

Ce qui m’a aidée à y arriver

J’aurais pu abandonner à plein d’étapes parce que c’est quand même assez difficile au début même quand on n’a pas de douleurs comme moi.

D’abord contrairement à ce qu’on croit ça n’a rien d’inné d’allaiter, on pourrait croire que ça va se faire tout seul alors que non pas forcément.

Avant il y avait beaucoup de transmission entre femmes sur l’allaitement y avait mères, tantes, voisines qui se passaient le mot et cette transmission s’est perdue puisque ça fait plusieurs générations que l’allaitement a été beaucoup supplanté par le lait en poudre.

Heureusement grâce à Internet on peut retrouver un peu de cette transmission et ce soutien. J’ai trouvé énormément de soutien sur les forums de la leache league par exemple.

Je les trouvais un peu extrême au début mais en vrai elles m’ont grave aidée.

J’ai pu compter aussi sur le soutien indéfectible de mon mec et ma belle mère qui ont tout fait à la maison pendant 1 mois 1/2, j’avais qu’à m’occuper d’allaiter mon fils et rien d’autre.

Dans pas mal de cultures en fait la mère ne fait rien d’autre qu’allaiter et s’occuper de son bébé pendant les premières 4 à 6 semaines et c’est visiblement à peu près le timing qu’il faut pour que l’allaitement se mettent bien en place.

En France il y a moins d’un siècle si je dis pas de bêtises les mères étaient “confinées” pendant 40 jours après la naissance et ne s’occupaient de rien. Ca correspond à la même période.

Donc ne m’occuper de rien d’autre que l’allaitement pendant un mois ½ ba ça m’a beaucoup aidée à mettre la machine en route c’est indéniable.

Voir une conseillère en lactation aussi vraiment je recommande mille fois si vous avez le moindre soucis allez y.

Il y avait une consultation gratuite à ma maternité mais pile quand j’ai eu des soucis la personne qui s’en chargeait était en vacances. J’ai donc déboursé genre 80€ pour une consultation non remboursée mais ça a valu tout l’or du monde.

Ensuite comme je suis mon propre patron et que j’ai un boulot un peu casanier j’ai eu la chance de pouvoir poursuivre sans trop de contraintes.

Y a rien qui m’a découragée à allaiter.

Passé disons les 2 premiers mois je dirais que ça a vraiment roulé tout seul, sauf à chaque pic de croissance où ça a été plus sport mais j’étais au courant, je savais ce qui se passait donc ça allait.

Comment je me suis organisée pour allaiter au quotidien après le congé mat

Le projet c’était de pas proposer de biberon à mon fils avant au moins 1 mois ½ pour éviter la confusion sein tétine  et éviter qu’il préfère le biberon. Parce que ça pouvait compromettre ma lactation (le tire lait c’est bien mais pas aussi efficace que le bébé).

Donc on a attendu 1 mois ½ avant d’introduire le biberon comme on nous avait conseillé.

Mais quand on a commencé à lui proposer mon fils en voulait pas, genre beurk! c’est quoi cette merde. On a essayé absolument TOUTES les techniques qu’on nous a conseillées et y avait rien à faire.

Il n’en a pas voulu pendant des mois ce qui compliquait ma reprise du travail et son entrée à la crèche.

Heureusement la crèche dans laquelle on l’a mis c’était le bâtiment à côté de chez moi donc j’ai pu aller l’allaiter au début. Et les puéricultrices ont travaillé d’arrache pied pour qu’il prenne le biberon.

Et bingo au bout de 2 mois il l’a accepté mais seulement quand j’étais pas présente.

Donc je tirais mon lait et le matin je leur amenait mon lait sorti du frigo dans une petite pochette isotherme et ils lui réchauffaient pour ses biberons la journée.

Top sauf que ça a duré que genre 3 mois.

Avec le confinement mon fils a recommencé à refuser le biberon et ne l’a jamais repris.

Donc moi qui pensait naïvement que mon mec allait pouvoir me relayer à un moment la nuit ou dans la journée ça n’a jamais été le cas.

Mais on a fait avec et avec la diversification à la crèche ils ont remplacé le lait par des yaourth.

Tout ce que ça m’a apporté de bon l’allaitement

Outre le fait que ça m’a réconciliée avec la maternité j’ai constaté plein de bienfaits à cet allaitement.

D’abord question sommeil on m’avait dit que certes c’était difficile de se réveiller la nuit pour allaiter, mais que la nature était bien faite et qu’après une tétée en général on dormait hyper bien.

Et je l’ai observé.

J’avais une montre connectée que je portait la nuit (en mode avion je vous rassure) qui enregistrait mon sommeil.

Le matin je voyais de mes yeux que chaque réveil était suivi d’une phase de sommeil ultra profond.

C’est grâce à l’occytocine qu’on sécrète après une tétée qui est une hormone qui détend et qui aide à dormir.

Je récupérais donc beaucoup mieux que mon mec qui était réveillé par le petit mais qui lui n’avait pas le petit shoot d’occytocine qui aide à se rendormir.

Donc entre donner le sein la nuit ou un biberon, ba l’allaitement c’était visiblement un meilleur allié du sommeil pour moi.

Ensuite ce que ça m’a apporté de bon était hyper psychologique : je me suis sentie puissante de continuer à être la seule source de nourriture de mon fils pendant ses 6 premiers mois.

Je me suis dit qu’on était quand même hyper balèzes nous les meufs ! Et ça m’a vachement plu cette idée d’indépendance.

Sans compter que c’était hyper pratique hein de sortir avec juste une couche et 3 lingette dans mon sac sans se soucier de rien puisque la bouffe était prête h24, j’ai vraiment trouvé ça simple et agréable.

Je me suis fait un stock de vêtements d’allaitement chez Tajine Banane (avec une préférence pour les vêtements zippés sur le côté, plus facile à ouvrir et refermer vite fait) du coup c’était assez simple d’allaiter n’importe ou.

Et puis beaucoup de gens oublient aussi cet aspect de l’allaitement mais ce n’est pas QUE nutritif. D’ailleurs nous les adultes on ne se mange pas que pour se nourrir mais aussi pour le plaisir.

Mon fils tétait aussi parce que ça l’aidait à se calmer, c’était apaisant, un moment de câlin.

Du coup j’ai pas honte de dire que ça a été un outil génial quand il allait pas bien ou qu’on avait du mal à l’endormir.

Je compte pas le nombre de siestes sauvées par une tétée.

Dans le train aussi quand il était énervé et qu’il en avait marre hop le sein emballé c’est pesé!

Et puis, il y a pas mal d’études sur le sujet mais je veux pas trop entrer dans le détail car ce serait long, mais il a été prouvé que l’allaitement pouvait vraiment contribuer à renforcer le lien d’attachement mère enfant.

Je dis pas qu’il ne se forme pas ce lien quand on donne le biberon hein, mais l’allaitement le favorise.

Encore grâce à l’occytocine qu’on sécrète en allaitant qui est une hormone qui favorise aussi l’attachement.

Et puis l’effet détente de l’occytocine la journée aide aussi pas mal à supporter la fatigue et le stress des premiers mois et on en a bien besoin quand on est jeune maman.

C’est une sorte de drogue naturelle de la mère quoi.

Tout ce que j’ai trouvé difficile dans l’allaitement

Mais ce serait vous mentir de vous dire que ça n’a été QUE facile.

Au début j’ai trouvé ça super dur de pas savoir les quantités que mon fils ingérait.

Il faut vraiment apprendre à se faire confiance et quand on débute c’est pas évident du tout.

Y a une telle pression sur le poids du bébé les premières semaines que c’est une grosse source de stress de pas savoir ce qu’il mange et j’avais pas anticipé.

D’autant que malheureusement BEAUCOUP de professionnels sont assez défavorables à l’allaitement par préjugés ou manque de connaissances et vont blamer ça dès qu’il y a un soucis.

J’ai trouvé aussi ça difficile par moment d’être la seule source de nourriture et que mon fils refuse le biberon, j’ai pas pu sortir le soir pendant de longs longs mois pour pouvoir assurer toutes les tétées.

Et quand j’ai pu enfin sortir en plus c’était le confinement. Donc pas cool.

Ça veut pas dire que je restais clouée à la maison, juste que j’étais toujours collée à mon fils en écharpe contre moi dès que je voulais sortir, je l’ai emmené dans les bars, les restos et plein de sorties avec moi.

Juste j’avais peu de moments pour sortir sans lui et parfois ça m’a pesé quand même.

J’étais aussi ultra flippée à l’idée qu’il ingère de l’alcool donc je ne buvais pas du tout même entre les tétées parce qu’avec mon petit poids je devais attendre trop longtemps entre les tétées pour que tout soit éliminé. Et comme mon fils ne prenait pas le biberon, ba impossible de boire ne serait-ce qu’un petit verre de vin.

J’ai aussi trouvé ça super pénible que dès que j’ai eu un petit soucis avec mon fils on ait systématiquement pointé l’allaitement du doigt :

  • Il fait pas ses nuits : c’est parce que t’allaites
  • Il veut tout le temps être porté : c’est parce que t’allaites
  • Il mange mal : c’est parce que t’allaites
  • il est tout le temps après sa mère : c’est parce qu’elle allaite

Il y a un paquet d’a priori sur l’allaitement en France et beaucoup de gens qui n’y connaissent absolument rien qui se permettront des remarques et c’est super pénible, il faut une sacré dose de caractère.

J’ai été hyper choquée d’ailleurs d’entendre ces remarques parfois de la part de professionnels de la santé. Genre ma gynéco qui m’a demandé “quand est ce que j’allais enfin arrêter d’allaiter” ça m’a littéralement sciée.

J’ai trouvé ça aussi parfois difficile en milieu urbain d’allaiter, quand je sortais me balader avec mon fils au début j’étais un peu mal à l’aise qu’on me regarde de travers et puis heureusement rapidement j’ai chopé des yeux lasers en mode “c’est quoi ton problème ?” et je me suis détendue sur le sujet.

Mais si j’avais été plus sensible à la pression sociale clairement ça aurait été un problème l’allaitement dans l’espace public et ça aurait pu me contraindre à rester enfermée chez moi et c’est un réel soucis. 

Mais passé 24 mois le problème ne s’est plus posé parce que mon fils ne tétait que le matin au réveil et le soir avant de se coucher donc tout ça se faisait exclusivement à la maison.

Par contre l’allaitement long est hyper mal vu en France, et je sais très bien qu’il y a plein de blagues fusaient dans mon dos parce que j’allaitais encore passé 2 ans et que nombre de psychiatres ou psychanalyste et pas mal de français jugent carrément incestueux l’allaitement passé 6 mois (juste no comment, vous êtes des malades).

Pareil, heureusement que je suis peu sensible à cette pression, elle m’agaçait mais elle m’empêchait pas de vivre. 

Mais ce serait mieux sans quand même on a déjà assez de pression sur les épaules avec un enfant.

Les ressources que j’ai utilisées pendant mon allaitement

Vous remarquerez que j’ai volontairement pas fait de partie sur ce que l’allaitement apporte à mon fils parce qu’il faudrait que je fasse une bibliographie d’études sérieuse et en vidéo c’est pas évident. 

Je sais que la biologie et les études sur la maternité peuvent être utilisées à mauvais escient notamment par des personnalités politiques qui préfèreraient renvoyer les femmes au foyer s’occuper exclusivement de leurs enfants, du coup je suis très prudente avec ça et j’ai pas voulu entrer dans ce détail ici puisqu’il est principalement question de mon histoire personnelle.

Je sais juste que mon fils tenait à mort à sa tétée et que c’était quelque chose d’important pour lui, que ça a été une source de beaucoup de réconfort dans des moments difficiles (notamment pendant la période de stress intense du 1er confinement).

Du coup dans les ressources qui m’ont passionnée sur le sujet de l’allaitement il y a tous les articles de la leach league qui sont très très bien documentés avec une biblio remarquable.

J’ai aussi beaucoup utilisé leur forum quand j’avais un problème.

Il y a aussi l’épisode du documentaire babies sur netflix dédié à l’alimentation qui est super, j’y ai appris plein de choses passionnantes sur la composition du lait maternel.

Je consultais aussi depuis ma grossesse le site du CRAT qui donne des infos précieuses sur les traitements qu’on peut prendre ou non quand on allaite (c’est d’ailleurs le site que consultent les médecins et les pharmaciens sur le sujet).

Et puis, j’ai aussi lu plusieurs études sur l’allaitement long pour avoir quelque chose à répondre quand on me pose des questions pleines de jugement.

J’ai trouvé plusieurs études sur cairn info service notamment une qui s’intitule “attachement, allaitement, sevrage : y aurait il une fonction attachement à l’allaitement”.

On y apprend notamment qu’il n’y a aucune donné statistique ou empirique qui viendrait démontrer que l’allaitement passé 6 mois serait malsain.

Je suis aussi beaucoup allé lire des blogs étrangers pour voir comment ça se passait l’allaitement dans d’autres pays, et 24 mois c’est presque le minimum dans certains pays donc ça m’a bien aidée aussi.

Voilà pour mon petit récit, maintenant place à la FAQ.

FAQ

Ton mec était pas trop de côté sans pouvoir donner le biberon ?

Alors non pas du tout

Il a su trouver sa place autrement, au début c’était lui qui se chargeait des couches genre je gérais l’entrée lui la sortie et c’était des moments cools et de complicité car mon fils adorait être changé.

Il le portait aussi beaucoup en écharpe et il jouait avec lui donc ils avaient plein de moments de complicité ça l’a pas du tout gêné de pas donner le biberon.

Les quelques mois où mon fils a accepté le biberon il a d’ailleurs pas spécialement trouvé que c’était mieux qu’autre chose de donner le biberon. Donc vraiment pas de soucis pour nous.

Tu as suivi un régime spécial pour produire assez de lait ?

Non pas vraiment en vrai ce qui est important c’est de bien manger varié, des fruits et légumes, tout ça, des vitamines, et de beaucoup boire.

J’ai juste suivi une semaine de cure de fenugrec recommandé par la conseillère en lactation quand j’avais peur de manquer de lait mais c’est tout.

Tu as goûté ton lait ?

Absolument ! Je voulais savoir ce que mon fils buvait, et mon mec aussi a goûté d’ailleurs.

Ca n’a rien à voir avec le lait de vache, j’ai trouvé ça très bon, c’est très léger, mon lait avait un léger goût de noisette quand je l’ai goûté.

Alors je sais que le lait maternel change pas mal selon l’enfant, le moment de la journée et ce qu’on a mangé mais à chaque fois que j’ai goûté j’ai trouvé ça bon.

As-tu allaité à la demande ?

Oui complètement et j’ai pas écouté la pédiatre quand elle nous a dit au bout de 3 semaines d’espacer les tétées de 3h. 

Ça pour moi c’est vraiment des préceptes des années 50-60 quand on a tenté d’industrialiser la gestion des nourrissons dans les maternités.

3h ça n’a pas de sens, la fréquence ça dépend du bébé, de ses besoins et de la production de lait de la mère.

Et puis pour bien lancer la lactation on m’avait dit que c’était mieux de faire à la demande.

J’avais pas de contraintes spécifiques avec mon travail donc comme j’avais la chance de pouvoir allaiter à la demande je l’ai fait.

A la crèche aussi après ils donnaient les biberons à la demande.

Est- ce que c’est aussi économique qu’on le dit ?

Je pense que ça peut être hyper économique tout dépend des choix qu’on fait, mais moi j’ai pas fait ça de façon spécialement économique.

Entre le tire lait portatif, les séances avec la conseillère en lactation, les sacs de stockage de lait et les vêtements d’allaitement je me rend pas compte de la différence avec le lait en poudre.

Après c’est du matériel qui se revend bien.

Pour moi ça a pas été zéro dépenses mais ça doit être possible.

Comment ça se passe avec les dents ?

Ça c’est un truc qui me faisait flipper quand il a commencé à en avoir en haut (celle du bas sont recouvertes par la langue donc ça changeait rien).

Je m’étais renseignée sur la conduite à adopter si mon fils me mordait et en gros il faut éviter de hurler mais faire comprendre à l’enfant qu’il faut pas faire ça en arrêtant la tétée.

La première fois qu’il a essayé j’ai douillé mais j’ai pas crié, c’était pas évident. Je lui ai dit non, je lui ai dit que ça m’avait fait mal et qu’il fallait pas qu’il mette ses dents, on a arrêté la tété, il a pleuré et on a recommencé.

La fois suivante j’ai vraiment interrompu totalement la tétée et après il l’a plus jamais refait. Ils captent vite ce genre de trucs les bébés.

Comment tu as sevré ton fils la nuit ?

Alors j’ai attendu un moment avant de le faire parce qu’au début par exemple les tétées de nuit sont importantes, d’après ce que la conseillère en lactation m’avait dit ce sont celles qui entretiennent le mieux la lactation.

Mais j’ai quand même rencontré un soucis avec les tétées de nuit.

En fait quand mon fils avait 3 mois il a commencé à regarder autour de lui comme un fou et sans que je m’en rende compte il s’est mis à moins ingérer de lait la journée pendant les tétées où il s’interrompait devant le moindre rai de lumière et il s’est mis à manger plus la nuit où il avait rien à regarder.

Du coup il s’est mis très tôt à avoir besoin de plus de calories la nuit que la journée et la balance a été super difficile à inverser.

Pour ça on a bossé avec mon mec pour re-espacer les tétées la nuit, si mon fils réclamait trop tôt c’est lui qui allait le bercer et ça a été assez dur pour lui.

On a mis genre 1 mois à ce que mon fils remange plus la journée que la nuit.

Ensuite c’est vers 10-11 mois qu’on a décidé de bosser pour enlever les 3 tétées de la nuit que mon fils prenait encore.

C’est encore mon mec qui s’y est collé. On a d’abord bossé pour enlever la tétée la plus facile qui était la 1e de la nuit puisque il avait moins faim sur celle là.

C’est mon mec qui allait le bercer pour le rendormir, c’était hyper dur parce que mon fils était furieux et ça a pas été évident mais on a réussi en 2 mois à éliminer les tétées la nuit une par une.

La diversification quand on allaite c’est différent ?

Alors j’ai pas de point de comparaison mais y a un truc très différent dans l’allaitement quand même c’est que c’est l’enfant qui se nourrit, on lui donne pas le sein en fait c’est lui qui le prend.

Donc qu’on lui mette une cuillère dans la bouche mon fils aimait bof. On a donc fait la DME qui est la diversification menée par l’enfant, ça se fait beaucoup au canada donc j’ai trouvé plein de ressources.

 Et mon fils a adoré aimé se nourrir lui même.

Je trouve que ça allait bien dans la continuité de l’allaitement.

Après clairement après 6 mois à pas se prendre la tête sur les menus et à avoir toujours la bouffe prête sur moi, commencer à le faire manger ça a été d’un coup une énorme charge mentale.

J’imagine que c’est pareil avec le biberon mais ça m’a marquée. On est passé du zéro prise de tête à un truc qui prenait toute la place.

Combien de temps tu avais prévu d’allaiter ?

Je me suis rien fixé depuis le début.

J’ai un peu attendu que mon fils arrête de lui même mais j’oscillais entre l’appréhension et l’impatience, je sais pas si j’en avais marre ou pas, ça dépendait des périodes.

En fait à 13 mois il s’est désintéressé du sein pendant une semaine et ça m’avait fait tout drôle.

Après les dents de lait s’appelle comme ça parce qu’elles tombent quand l’enfant est sevré donc ça peut être long.

Comment s’est passé le sevrage ?

Vers ses 2 ans 1/2 j’ai commencé à en avoir un peu marre d’autant que j’avais plus trop de lait, il avait plus qu’une tétée le soir par habitude, ça faisait partie de son rituel du sommeil (et comme il a fait ses premières nuits de 6h d’affilée à 13 mois on était traumatisés avec mon mec on voulait pas le perturber).

3 mois avant ses 3 ans je lui ai dit que quand il aurait 3 ans on arrêterait, je lui ai répété très régulièrement jusqu’à ses 3 ans.

Le jour de ses 3 ans j’ai dit que c’était la dernière tétée. Pendant tout le long j’ai repensé à sa 1e tétée et j’étais un peu émue moi même.

Et dès le lendemain c’était fini, il avait compris.

J’espère que mon parcours vous aura donné plein de réponses ou vous aura inspirées si vous hésitiez à allaiter.

Merci de m’avoir écoutée 😉

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3 comments on “Mon expérience de l’allaitement “long” de 3 ans

  1. Bonsoir, merci beaucoup pour ce long article sur votre allaitement. Je me retrouve dans certains de vos propos. J’ai commencé il y a 6 mois et je ne pensais pas que j’allais autant aimer cela et je souhaite continuer. Ma fille a commencé la diversification aujourd’hui et je recherche comment il est possible d’allaiter après 6 mois. Je suis donc tombée sur votre article ☺️
    Le début a été très dur pour moi, mon conjoint était là pour me soutenir. La sage femme était prévenante et me demandait de tenir bon mais je stressais au moment de la pesée et je me sentais coupable quand elle ne prenait que 20g et je me comparais aux autres femmes de mon groupe d’accouchement qui s’en sortaient si bien. Augustine a fini par bien téter au bout d’un mois, c’est comme si nous avions toutes les deux lâchées prise. L’allaitement te permet de mieux te connaître, de trouver une force mentale. Après ce moment de flottement du début rien ne m’a stoppée dans l’allaitement. J’ai repris le travail, je tirais le lait ou je rentrais l’allaiter. Les entreprises ont l’obligation de te donner une salle et du temps la journée : 30 minutes le matin et 30 minutes dans l’après-midi midi. J’ai quand même dû tirer le lait une fois dans les toilettes mais cela ne m’a pas dissuadé d’arrêter l’allaitement et retrouver ma fille en fin de journée c’était notre moment à toutes les deux. Grâce à elle j’ai même eu la force de conduire toute seule (j’ai une peur bleue de prendre la voiture et j’ai toujours esquivé la conduite pour marcher ou prendre le train, je n’avais pas conduit depuis 4 ans et jamais seule). Mais là avec la grève et des trains supprimés j’avais trop peur d’espacer les tétées et de rester plantée dans une gare. La peur de ne plus pouvoir allaiter m’a donc donné cette force. Alors rien ne décourage !!

    J’ai une petite question par rapport à la diversification : combien de tétées aviez vous dans la journée (ou lait tiré) à partir de 6 mois de votre enfant ? La diversification n’a pas réduit votre allaitement ?

    Deuxièmement, comment avez-vous fait pour avoir encore du lait après 10 ou 11 mois en sachant que votre enfant ne tétait plus la nuit ? Ma fille en est encore à 3 tétées par nuit mais c’est plus des pleurs/ tétée de besoin de sécurité.

    Enfin, avez-vous préparé mentalement le sevrage et quelles lectures avez-vous eu pour vous y preparer? C’est un « deuil » dans la suite logique des choses mais qui doit être dur pour la mère…mais pour mieux découvrir de nouvelles choses avec son enfant ☺️

    A 6 mois c’est magique il n’y a plus de montée de lait et de peurs d’engorgement j’ai même l’impression parfois de manquer de lait mais c’est ma fille qui stimule et alimente tout. C’est dingue comme le corps est bien fait.

    Bref encore merci pour les références de livres et de sites. Je vais voir pour la DME ça peut être bien.

    Merci de votre attention

    • Je ne pense pas que je sois la mieux habilitée pour te répondre, moi je ne connais que ma propre expérience. Tu devrais essayer de t’entretenir avec une conseillère en lactation 😉

      Pour le sevrage sinon je lui en ai parlé pendant 3 mois on avait fixé ses 3 ans pour la fin et il a parfaitement accepté.

  2. Ton article me rappelle mon allaitement avec ma petite qui a 5 ans maintenant 😱
    C’était si bien, si doux, si pratique !

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