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Guide de survie de la mère ordonnée

Attention il y a une petite surprise en fin d’article ⬇️

J’ai un TDAH (Trouble du déficit de l’Attention Hypéractive) qui m’a été diagnostiqué à l’âge adulte (il y a 10 ans).

La personne qui me l’a diagnostiqué m’a expliqué toutes les méthodes que j’avais mis en place pour composer avec et en faire un atout : notamment définir un cadre parfois strict qui me tranquillise et permet à mon esprit de ne pas trop déborder.

Ce cadre vole régulièrement en éclat depuis que je suis devenue parent.

Et j’essaie de composer avec mon besoin vital d’avoir des règles à la Monica Geller et la nécessité de m’en affranchir pour ne pas empêcher mon fils de dormir sous prétexte qu’il oublié de reboucher ses feutres.

Il apprendra bien tout seul à le faire quand il en aura marre qu’ils soient tous secs, inutile que je passe mes soirées à me contorsionner dans la pénombre pour retrouver les bouchons aspirés dans le vortex sous le canapé (non mais quel esprit maléfique habite cet endroit pour y attirer tel un aimant absolument TOUS les jouets de mon fils ??!).

Alors je me mets régulièrement à l’épreuve :

  • Ignorer superbement la disparition du “W” du puzzle alphabet qui trône sur la petite commode du salon, il réapparaîtra un jour, inutile de retourner la pièce et d’y passer mon samedi après midi.
  • Ne pas penser à tous ces feutres dont les bouchons ont été interchangés dans la trousse à crayons, l’important c’est qu’ils soient rebouchés ces feutres non ?
  • Arrêter de penser à tous ces livres qui ont des largeurs et hauteurs différentes qui s’accordent si mal en facing sur le présentoir à livres (comment font les libraires bordel ?) et ne pas détester papi qui offre un livre géant sur les dragons qui ne rentre nulle part.
  • N’en avoir rien à faire de la différence d’échelle des personnages qui jouent dans le chateau Polly Pocket (je veux être Phoebe pas Monica, aidez moi)
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Et j’en passe…

Vous aurez compris que ça me hante parfois (surtout que je travaille à la maison et que ces objets manquants me narguent à longueur de journée) mais que je fais de mon mieux pour contenir mes travers et autres maniaqueries pour le bien être de mon fils (et mon mec aussi cela va sans dire).

Mais au début ça a été difficile ne serait-ce que de réaliser que j’allais devoir lâcher du lest et “péter un coup”.

Quand j’ai commencé à imaginer un endroit pour que mon fils s’éveille j’ai pris conscience que les jolis petits meubles que j’avais installés à la maison seraient bientôt dépassés par la vie…

LA VRAIE !

Il y avait son joli petit berceau en bois, sa jolie chaise haute et la table à langer de designer que je m’étais procurés.

C’était les espace bébé savamment assortis à mon petit intérieur cosy ✨ (j’en frémis encore tellement c’était beau).

Installer un bébé dans 35 m2 c’était aussi trouver un moyen que tout s’intègre si je voulais que ce soit un tant soi peu vivable.

Je croyais naïvement que je pourrais contrôler un peu les choses mais comme pour quasiment tout en matière de parentalité j’étais à mille lieu de m’imaginer la taille du rouleau compresseur de la réalité du terrain que j’allais me prendre sur la tronche.

Le coin éveil donc.

J’avais prévu de l’installer sur le canapé pour éviter d’investir le sol et je misais sur ces longs mois où mon bébé n’essaierait pas de rouler sur lui même pour rester sur une installation qui n’envahit pas complètement mon salon.

Je regardais de jolis catalogues et des comptes Instagram quand je me suis rendu compte que j’allais bientôt devoir rendre les armes pour le bien être de mon enfant.

Devant ces photos léchées d’intérieurs blancs, noirs, gris et rose poudrés peuplés de jouets en bois tous assortis où rien ne dépasse j’ai eu un véritable sentiment de malaise.

Je me suis demandé comment diable mon fils allait pouvoir s’éveiller dans une gamme de gris et un camaïeu de couleurs pastelles ?

Mais où était la limite entre un intérieur peuplé de jouets en plastiques aux couleurs criardes qui clignotent, font pouêt!, tut!, waf waf! et un intérieur sous contrôle où la moindre peluche jaune n’a pas droit de cité ?

J’ai senti que j’allais devoir plier, mais selon quelles règles ?

Telle était la question.

J’ai d’abord acheté un tapis d’éveil qui symbolisait à merveille ce qui se passait dans ma tête.

Un tapis rond gris et blanc, avec une touche de jaune, agrémenté d’arches pour y accrocher des jouets et bordé de petits boudins sensés empêcher l’enfant d’en sortir.

Un petit tapis où l’espace de mon fils était savamment circonscrit qui me donnait le sentiment de maîtriser un tant soi peu les choses.

Qui a largement rempli son office pendant 6 mois.

Âge de mon fils où tout à changé.

Je savais qu’il était temps que je lâche mon satané contrôle et que j’installe enfin un grand tapis au sol pour lui permettre de se sentir libre de se retourner et d’explorer progressivement les choses.

J’ai trouvé un joli tapis prévu à cet effet qui ne détruisait pas visuellement mon salon bien entendu (un tapis Mézame paris) mais je savais que ce tapis serait recouvert d’une multitude de jouets qui ne devaient pas se fondre dans le décor.

Un enfant et son environnement ce n’est pas un caméléon dans un intérieur et ça je le savais bien.

A alors commencé une lente colonisation de mon salon, une invasion centimètre par centimètre par les couleurs, les motifs, les gommettes dinosaures, les tâches de feutre.

Tout s’est fait progressivement, aussi je vis ça plutôt bien je dois dire et puis ce lâcher prise progressif a fait beaucoup de bien à mon mental.

Chaque tentative d’empêcher mon fils d’aller quelque part dans notre appartement n’a fait que transformer ces endroits en une sorte d’Eldorado à ses yeux.

Notamment l’entrée que j’avais tenté de fermer à l’aide d’une barrière pour éviter qu’il ne rampe sur un sol souillé par les chaussures qu’il a fini à force de détermination par fouler ET LÉCHER, réduisant en même temps à néant toute volonté de contrôle qui aurait pu s’accrocher encore avec un mince espoir dans mon esprit.

On allait se mettre à la diversification et ce léchage de sol ne pouvait pas mieux me préparer à ce qui allait suivre.

Parce qu’au fond de moi je savais que ce que je voulais donner à mon fils dès que ce serait possible c’était de l’autonomie parce que j’ai couru après ça toute mon enfance.

Concilier mon besoin de contrôle et son besoin de liberté n’était pas une mince affaire mais ça s’est fait case après case.

Après le tapis de jeu au sol il y a eu l’arrivée des purées puis de la DME (Diversification Menée par l’Enfant).

C’est un sujet qui mériterait un développement à part mais ce n’est pas ce dont je parlerais ici car ce n’est pas le sujet, on parle de contrôle.

Quand on s’embarque dans la DME on accepte que c’est l’enfant qui va explorer par lui même et faire une véritable découverte sensorielle de la nourriture et pour ça il faut accepter que ça va déborder de partout.

Qu’il va y avoir de la nourriture étalée partout sur la table et qu’il en aura jusque derrière les oreilles.

Et que ça ne doit surtout pas être grave, il faut se retenir de ne serait-ce de penser à toute la nourriture partout, ne pas essuyer sans arrêt son enfant qui se recouvre de nourriture.

Il faut accepter “la saleté” sous peine de perturber l’enfant dans sa découverte et ça a été hyper dur, je n’ai pas été élevée comme ça et ça allumait sans arrêt des alertes rouges dans ma tête.

Oui mais mon éducation a été dramatique avec la nourriture et c’est un vrai miracle si je n’ai pas développé de troubles du comportement alimentaire.

Et je voulais autre chose pour mon fils alors j’ai persévéré, j’ai lu beaucoup de livres, j’ai payé une formation à 70€ sur un blog américain, et la DME a été une formidable aventure, je ne regrette pas.

Alors oui les murs, mes fringues, les meubles de la salle à manger, ma tronche, mon fils jusqu’aux orteils étaient mouchetés de bouffe mais c’était nécessaire.

J’ai vite abandonné l’idée de revendre ses jolis bodies sur Vinted et j’en ai acheté d’occaz qui avaient déjà vécu pour l’heure des repas.

Et aujourd’hui il mange proprement en nous imitant, rien ne sert de courir, il faut partir à point comme on dit.

Je ne me souviens plus dans quel livre sur l’alimentation j’avais lu qu’une mère qui détestait que son bébé se salisse en mangeant lui attachait les mains dans le dos pour lui donner de la purée à la petite cuillère, et ça m’avait terrifiée.

J’ai gardé cette image en tête à chaque fois que j’avais envie d’essuyer cet énorme morceau de patate sur la joue de mon fils, heureux et enthousiaste devant son repas à 7 mois.

Aujourd’hui quand je le regarde manger proprement je repense à tout ça et je me dis que j’ai tellement gagné pour lui et moi à braver toutes les limites que je voulais nous imposer pour respecter le bon ordre qui régnait à la maison.

Cela m’a permis de comprendre que pour que je puisse lui enseigner les chosesil fallait que j’accepte qu’au début il allait tout faire n’importe comment, que ça allait être “sale” et imparfait, mais que ces étapes étaient essentielles et que je ne pouvais pas les sauter par crainte que ça mette la pagaille.

Un enfant C’EST la pagaille…

…Au début.

Alors quand c’était possible je l’ai laissé faire :

Je l’ai laissé m’aider à faire la cuisine, à verser les coquillettes dans un verre même s’il en mettait partout à côté, à mettre la farine dans le saladier même s’il en renversait.

Ça me prenait deux fois plus de temps de faire les choses, on en mettait partout et je devais prendre sur moi à chaque minute pour ne rien lui arracher des mains ou saisir l’éponge avec empressement.

Mais sa mine réjouie quand il disait qu’il m’avait aidée à faire un gâteau valait bien tous ces efforts dans ma tête et une cuisine sans dessus dessous.

Progressivement il s’est amélioré, il ne renversait plus que quelques pâtes, puis plus aucune, puis il a versé la farine à la perfection dans le saladier.

Son désir d’apprendre et de bien faire m’ont émerveillée.

Il a appris à apprendre, il a appris à passer par le brouillon, l’imperfection, il a appris à persévérer.

Et pour ça j’ai dû accepter les tâches, les coquillettes sous les meubles de la cuisine et le chocolat fondu sur ses vêtements.

 

Mon fils a fait exploser quasiment toutes les murs inutiles que j’avais érigées dans mon esprit et dans ma maison.

Alors attention ça ne veut pas dire qu’on a vécu dans une porcherie pendant 3 ans haha non j’aurais fait une syncope, j’ai lâché du lest là où c’était nécessaire et pour le reste…

…les méthodes pour pas me laisser complètement envahir, celles que j’ai mises en place pour gérer ma vie malgré mon TDAH, pour que le quotidien roule, je les ai adaptées à ma vie de parent.

Alors si toi tu rêves que d’une chose c’est d’une soirée ou tout roule sans se fâcher avec les enfants, où la maison est en ordre après le diner, les affaires prêtes pour le lendemain et où tu as fait autre chose que d’être sur un écran…

…je vais proposer début mars un workshop de rangement et d’organisation (avec une promo qui se termine le 3 février)

Un workshop entièrement en ligne avec un groupe de travail !

On va observer méthodiquement, comme un scientifique dans son laboratoire, le bordel et les gros moments de flemme pour les soigner avec des méthodes douces.

Pour ça on va faire un workshop composé de 4 ateliers où on va identifier ensemble les points précis de tes soirs et de tes matins qui coincent dans ton quotidien et te font perdre tes soirées et tes week end. Et y apporter des solutions personnalisées.

✅ Atelier 1 : On va apprendre une méthode imparable pour s’y mettre quand on a la flemme, et se débarrasser de tout ce qui traîne depuis trop longtemps à la maison.

✅ Atelier 2 : On va apprendre à chercher et trouver ensemble des solutions astucieuses et non conventionnelles pour ranger ton intérieur à toi à ta manière (et qui s’adapte à ceux qui vivent avec toi s’il y en a).

✅ Atelier 3 : On va apprendre à optimiser concrètement sa penderie (pour avoir enfin un placard rangé et plus 5000 fringues inutiles) ou ses placards de cuisine avec des exercices simples pour ne plus avoir à se poser mille questions devant sa garde robe le matin et devant son frigo le soir (ou les deux, la méthode est la même)

✅ Atelier 4 : On va mettre en place une routine matinale qui limite la casse les jours sans et une routine du soir qui va t’aider à gérer les corvées seule ou en famille sans même t’en rendre compte (si si promis).

Ça n’est pas une recette miracle comme on en voit partout, c’est une façon d’organiser les choses à ta manière en suivant quelques principes comme on en applique en entreprise.

Et ça marche sur moi qui ait un TDAH donc vraiment c’est efficace haha 😅

Comme me disait Anne-claire qui a fait la 3e session de workshop :

“Maintenant que j’ai suivi ce workshop, je réalise que j’appréhende les choses différemment, que je ne “subis” plus le fait de m’occuper de mon intérieur, mais au contraire je le vois comme une énigme à résoudre, un Tetris à améliorer, un terrain de jeu que je peux sans cesse améliorer. Mon intérieur n’est plus un ennemi qui m’obligerait à faire le grand ménage tous les week-ends et me contraindrait à des corvées pénibles, mais plutôt un ami dont je devrais prendre soin chaque jour un petit peu, afin de me rendre la vie plus douce, pour vivre en paix dans mon chez moi que j’aime tant <3.”

On va pas mal travailler là dessus pendant le workshop, n’hésite pas à t’inscrire ^^ 

Attention pour bénéficier de ces promos et facilités de paiement il te reste

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One comment

  1. Je comprends tout à fait la difficulté de trouver un équilibre entre le besoin d’un cadre structuré pour soi-même et la nécessité de permettre à son enfant de s’épanouir et de jouer librement. Il est important de se rappeler que la parentalité est un apprentissage constant et qu’il est normal de se sentir dépassé parfois.

    En ce qui concerne l’aménagement de l’espace pour bébé, il est possible de trouver des solutions qui allient praticité et esthétisme. Par exemple, des rangements discrets pour les jouets, des tapis colorés et des coussins confortables pour créer un coin éveil chaleureux. Et pourquoi pas ajouter une touche de style avec des accessoires de mode pour bébé, tels que des bandeaux ou des chaussons en tricot ?

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