L’histoire d’une illusion sociale

C’est un post que j’avais initialement écrit sur ce blog, puis que j’ai divisé en plusieurs parties sur mon compte instagram sous une forme un peu différente, puis que j’ai retravaillé ici. Voilà une version plus complète de ma réflexion sur le sujet avec ce que le blog offre comme possibilités supplémentaires.

L’instantanéité et la pression qu’exerce sur moi instagram commence à me faire plus de mal que de bien.

C’est dingue hein quand on y pense de se dire qu’on subit quelque chose qu’on va consulter et alimenter de son plein gré.

C’est le propre d’une addiction…

Une addiction que j’ai réussi à vaincre par moments mais dans laquelle je replonge à chaque fois.

Mais c’est difficile pour moi : je gagne en partie ma vie grâce à instagram : avec Un Beau Jour d’abord, et avec mon compte personnel de temps en temps quand j’en ai vraiment besoin.

Et cette année avec la crise que j’ai connu (entrepreneur quasi individuel dans le monde du mariage en 2020 avec un bébé = la claque) j’ai dû ravaler un peu mes principes et faire plus de partenariats qu’avant.

Difficile donc de raccrocher : à chaque fois que je prends et me tiens à mes bonnes résolutions ) décrocher d’Instagram je dois y retourner pour bosser.

Alors que je déteste cette consommation addictive que je fais du contenu des autres et que je déteste de plus en plus tout ce que la plateforme exige de moi en tant que créatrice de contenu.

Ce qui me fait rire jaune quand je relis mon post de 2018 où je disais ‘oui haha c’est pas grave tout ça” à l’époque où je pouvais encore vivre un peu de mon activité de formation et où je n’avais pas besoin de revenus pub pour survivre à une année chaotique comme 2020.

Ça m’apprendra à me croire un peu au dessus de tout.

L’espace pour s’exprimer

En vérité, je sens l’espace d’instagram de plus en plus étriqué pour développer vraiment des idées tant dans les outils qu’il propose que dans son modèle pub.

Dans les posts feed j’ai compté : la description d’un post est limitée à 2200 signes, ce qui oblige parfois à poursuivre le texte en «suite dans les commentaires».

Mais on ne va pas se mentir, ce n’est pas très lisible et environ 50 % des gens abandonnent après la description.

Frustration.

Comment attirer l’attention des gens, les retenir ? Leur crier “ého regarde moiiii”. Dans ces moments là je me sens pathétique.

Et puis cet espace «description» donne souvent des pavés indigestes, il est difficile d’y sauter des lignes et pour pallier au manque de mise en forme, je me retrouve à mettre 4 000 emojis emojis 😀 pour garder l’attention 🙋 et j’ai l’impression de prendre tes lecteurs 🙄 pour des enfants de 6 ans.

Je déteste prendre mes lecteurs pour des enfants de 6 ans.

Et puis, il n’est pas possible d’y mettre des liens pour compléter un post et l’enrichir pour pousser la réflexion.

Un post avec du texte sur plusieurs slides en carrousel est limité à 10 slides, et pour garder une lisibilité agréable (j’ai compté.) ne peut pas compter raisonnablement plus de 4 000 signes.

Et puis cerise sur le gâteau, quand tu postes enfin ce post feed avec ton texte écrit avec tous les meilleurs soins, l’algorithme d’instagram va faire son petit test et le publier qu’à 10% de tes abonnés pour voir s’ils y répondent ou pas et si c’est pas le cas quasiment personne ne verra le post et il partira aux oubliettes.

Quand on sait ça on surveille son post comme le lait sur le feu quand il vient d’être posté en rafraîchissant, rafraîchissant, rafraîchissant, rafraîchissant, rafraîchissant, rafraîchissant…

A s’en rendre presque malade.

Les stories offrent beaucoup plus de possibilités.

Des stories ou rien

Instagram encourage les créateurs de contenu à passer par les stories.

Parce que c’est l’objectif numéro 1 d’instagram et facebook qui y voient l’avenir de leur réseau tant ce format «zapping» semble satisfaire notre besoin de contenu facile à consommer et tant les performances des publicités y sont meilleures.

Les stories c’est le nouveau berceau de l’addiction sur instagram : avec une durée de vie de 24h, si on ne se connecte pas pendant une journée on a l’impression qu’on va louper quelque chose d’important.

Alors on swipe, on swipe, tous les jours jusqu’à épuisement des news en se disant “ouf c’est bon j’ai rien loupé”.

J’ai longtemps résisté aux stories : je n’en regardais ni n’en faisais, j’avais décidé que je ne voulais pas m’y soustraire.

Et puis on m’a proposé de me payer pour en faire et j’ai rangé ce principe de côté.

Ranger mes principes, tout ce que je déteste…

Et en faisant, j’ai constaté les avantages des stories pour un créateur de contenu :

En plus d’être montrées à tous mes abonnés, je n’étais pas limitée en nombre d’images postées dans une story.

Je pouvais donc mettre autant de texte que je voulais et l’enrichir de liens swipe up (oui j’ai accès à la fonctionnalité, et je trouve vraiment dur qu’instagram demande de travailler comme un bon petit soldat pour développer son compte, Instagram pour y donner accès).

Tout rend la story plus attrayante en terme de possibilités.

Mais ça me prend un temps vraiment super long à préparer pour que ce soit agréable et lisible, et les stories n’ont pas de commentaires.

On me pose beaucoup de questions en DM, et si ce n’est pas désagréable de discuter au calme, le plus souvent, personne ne profite des réponses et ça me frustre énormément.

Ou alors ça prend un temps supplémentaire de faire des screenshot des questions et de partager les réponses.

J’ai calculé : sur une story sur un sujet de société je passe passé pas loin d’1 h à l’écrire, puis 1 h à préparer les slides «texte» pour que la story soit agréable à lire, plus de 2 h à répondre à tout le monde et 1 h supplémentaire pour poster les questions et réponses des DM pour compléter la réflexion.

Beaucoup plus de temps qu’à préparer un post de blog.

Et puis la story, ne dure que 24 h, à moins que je l’enregistre dans des publications à la une.

Mais alors là, pour la control freak de l’ordre que je suis bonjour l’angoisse, tu te retrouves avec un fatras de posts empilés les un sur les autres, et je sais qu’il est difficile de retrouver une information lue en story dans ce bordel.

Les objectifs d’Instagram :

Dernièrement tout ça me fatigue, ça m’épuise, j’ai l’impression de travailler littéralement pour instagram en échange d’un peu de visibilité.

La plateforme exige de plus en plus de moi : des stories, l’usage des fonctionnalités qui boostent l’engagement (questions, sondages, votes, réels) pour de moins en moins de retours.

Et je crois que j’ai eu tendance à me voiler la face ces dernières années : je travaille plus pour instagram qu’instagram ne travaille pour moi.

J’ai l’impression d’être dans un mauvais roman de science fiction avec un robot coach insupportable derrière tout ce que je fais : “mets un sondage ça booste l’engagement” “pose une question ça booste les commentaires” “poste un réel on veut que les gens en fassent plus en prenant exemple”…

“Bon ça va tu as fait du bon travail on va montrer tes posts”

Parce que ça n’a pas de sens au fond, Instagram n’a pas été conçu pour ça.

L’outil a été conçu et pensé avant tout pour faire fonctionner son propre modèle publicitaire et pour qu’il fonctionne il faut que les gens reviennent encore et toujours.

Et pour ça il a aussi une petite méthode bien moche…

La censure exercée par un robot :

Instagram a une scandaleuse façon de censurer des contenus que l’algorithme ne trouve pas très «advertising friendly».

Vous n’imaginez pas le bon que j’ai fait récemment en voyant un post hyper soft d’un femme qui accouche marqué comme “contenu violent” par instagram.

Genre ça c’est violent ?

On ne voyait rien de choquant sur cette image (et dieu sait si une photo d’accouchement peut faire peur mais elle était on ne peut plus soft)

Mais Instagram me disait que c’est violent…

Il y a quelque chose d’effrayant quand on regarde de plus près comment un algorithme fonctionne quand son objectif est d’offrir une expérience la plus agréable possible afin que la pub fonctionne le mieux possible.

Du contenu lisse, joli, qui ne fait pas de vague, voilà l’idéal de l’algorithme pour un profil comme le mien aka une femme dans la trentaine qui a manifestement un enfant.

Voilà ce que j’ai appris au cours de mes recherches sur l’algorithme Instagram :

  • L’algorithme à la censure facile de ce qui n’est pas dans la norme, car il se base sur ce que les utilisateurs marquent comme étant un sujet sensible pour eux.
  • L’algorithme se “perfectionne” en apprenant sans arrêt de ces “reporting”, c’est ce qu’on appelle le “deep learning” ou “apprentissage automatique”.
  • On a tous un degré de sensibilité différent mais l’algorithme censure s’il juge qu’un public risque de voir une image qui peut potentiellement le choquer.

Si on reprend l’image de la femme qui accouche sur un compte qui s’adresse majoritairement à des femmes trentenaires, l’algorithme a dû juger que c’était un contenu potentiellement choquant pour elles en se basant sur l’attitude d’un gros échantillon de femme de cet âge et il a préféré censurer auprès de certaines dont je faisait partie.

Et je ne pense pas qu’il fasse cela pour être un gardien de la morale.

Je pense qu’Instagram veut s’assurer qu’on a toujours “une expérience positive” sur sa plateforme et si on y voit des images qui nous choque on n’aura moins envie d’y aller et de cliquer sur les pubs.

Tout est fait pour nous garder dans un petit univers qui nous plaît sans trop déborder.

C’est pour ça qu’un nombre incalculable de comptes pornos prospèrent sur Instagram, parce que le public visé ne semble pas le moins du monde choqué.

Le compte instagram du podcast Entre nos lèvres a récemment très bien parlé de ce problème en recueillant plein de témoignages d’utilisateurs qui ont vu leur contenu censuré sur la plateforme, dans ce post ci et aussi dans celui là.

On pensait que Terminator c’était Schwarzy avec un gun.

Mais il est bien moins tonitruant Skynet, c’est un petit algorithme invisible et bien vicelard.

Du contenu cui cui les ptits oiseaux

Et c’est comme ça que nous, producteurs de contenu sommes progressivement forcés implicitement encouragés à ne poster que du contenu qui ne fait pas de vagues.

C’est très difficile de poster du contenu qui peut faire polémique.

Moi même à chaque fois que je poste sur un sujet de société qui fait débat je vois à chaque foi un petit bond d’unfollow.

Les algorithmes de par leur construction, au lieu de créer de la diversité, ont juste uniformisé le web et ça commence à devenir effrayant.

Pourquoi je continue :

Je sens la pression qui monte dans ma cocotte. Parce que j’ai beau essayer de pousser les murs d’instagram, je m’y sens de plus en plus enfermée.

Alors c’est vrai, je n’ai pas à me contraindre à rester sur une plateforme si je ne m’y sens plus bien.

Mais j’ai mis tant de temps et d’énergie à réunir ma communauté sur mon compte.

A l’époque je ne pensais naïvement pas possible qu’un jour un robot déciderait de nous montrer que ce qu’il penserait “intéressant pour nous” à notre place. En cachant des posts des gens auxquels on est abonnés.

Je l’ai honnêtement hyper mauvaise et j’ai le sentiment d’avoir contribué à ma mini échelle à faire grandir la plateforme à grand renfort de “suivez moi sur instagram” pour me retrouver presque “punie” aujourd’hui si ce que je produit n’est pas assez “likable”.

J’ai parfois l’impression qu’Instagram est devenu mon boss.

Les limites de l’outil :

Et puis, ce qui me donne un sentiment de malaise, c’est que je sens que ma voix sur instagram est très limitée.

Principalement parce que la plateforme n’est pas conçue pour qu’on puisse avoir des échanges trop développés et structurés, ça part dans tous les sens.

Il fut un temps où je me réjouissais des contraintes, car ce sont souvent les contraintes qui poussent à être créatif justement.

C’est une des premières choses que j’ai appris dans mes études d’art appliqué : c’est important d’avoir un énoncé, un outil et des limites pour la créativité.

Mais des limites dont la motivation principale est un modèle publicitaire manipulateur et censeur au possible ça ne me plaît pas, je n’ai plus envie de m’y soustraire, le professeur instagram me donne un exercice dont l’énoncé semble sympathique mais dont l’objectif in fine ne me plaît guère.

Du coup les contraintes que j’accueillais avec plaisir autrefois m’étouffent de plus en plus aujourd’hui.

M’étouffent et me laissent une impression de vide de plus en plus grand…

Le contenu jetable :

… Parce que j’ai l’impression que pour satisfaire le besoin grandissant de tout le monde de lire du contenu facile en story, du contenu “zapping” je dois passer un temps fou à préparer des posts qui se perdent dans les limbes, dont personne ne va profiter sur le long terme.

J’ai l’impression de préparer du contenu jetable qui ne satisfait personne, ni mes followers, ni moi, ni même des gens qui seraient à la recherche d’une info dans un moteur de recherche.

On s’habitue de plus en plus à ce type de posts qui nous permettent d’en consommer une variété toujours plus grande de façon quasi boulimique.

Et je m’inclus à ça moi aussi, comme tout le monde j’aime bien tapoter du pouce sur la droite pour passer mollement à la slide suivante. Mais plus ça va plus je sens que mon cerveau lit de façon automatique et distraite.

Et comme j’essaie tant bien que mal de reprendre personnellement le contrôle et que je me sens aussi responsable en tant que productrice de contenu de jouer à ce petit jeu du contenu facile et rapide à consommer j’avais envie d’en parler.

J’ai l’impression grandissante que les formats qu’instagram nous pousse à créer et à consommer n’épanouissent vraiment personne.

Est-ce que vous aussi vous sentez que vous êtes en proie à une incontrôlable boulimie de contenus faciles ? Vous ressentez ce vide parfois en swipant de façon automatique sur la droite le soir au lieu d’aller vous coucher ?

Pour aller plus loin

Documentaires :

Derrière nos écrans de fumée sur Netflix : pour voir ceux qui ont inventé la plupart des fonctionnalités qu’on utilise sur les réseaux sociaux nous mettre en garde contre elles et comprendre comment fonctionnent leurs algorithmes.

Do not track d’Arte : un programme interactif passionnant consacré à la vie privée et à l’économie du Web. Conçu comme une véritable expérience entre vidéos et travaux pratiques pour vous rendre compte des choses sur vos outils personnels (ordinateur et smartphone).

Le temps c’est de l’argent de Cosima Dannoritzer : Du Japon aux États-Unis, ce documentaire montre comment le temps, devenu une marchandise, nous échappe de plus en plus.

Ted Talks :

We’re building a dystopia just to make people click on ads (Disponible avec des sous titres français)

“How a handful of tech companies control billions of minds every day” (Disponible avec des sous titres français) par Tristan Harris (qui intervient aussi dans “derrière nos écrans de fumée”)

Livres :

Homo Deus, une brève histoire du futur de Yuval Noah Harari

La civilisation du poisson rouge: Petit traité sur le marché de l’attention de Bruno Patino

Tu veux moins procrastiner dans ta vie quotidienne pour réaliser tes projets persos ?

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73 comments on “L’histoire d’une illusion sociale

  1. Bonjour et merci pour votre superbe post ! J’adore les synchronicités, elles sont des signes d’alignement je trouve. Oui, parce que justement, j’ai juste informé en story la semaine dernière que je faisais une pause pour rentrer dans ma grotte (dixit ma vraie vie). Je “n’existe” pour ainsi dire pas sur Instagram, à peine quelques centaines d’abonnés. J’ai crée un compte sur les livres en juillet 2020, ayant découvert Bookstagram. J’avais un enthousiasme de dingue !! Et au fur et à mesure, j’ai vu à quel point cette communauté “livresque” était aussi vicieuse que les autres “niches”. Les plus gros comptes ont des feed à pleurer, les livres y sont mis en scène tels des oeuvres d’art. Et là, je pleure vraiment. Non seulement parce que je ne suis ni photographe, ni artiste, juste une lectrice passionnée. Et, surtout, je n’ai pas DU TOUT le budget mensuel pour tenir le rythme des sorties et nouveautés. Alors, je me sens totalement en décalage. C’est du délire, sur Instagram. J’ai récemment lu un article de Christophe Assens qui le qualifie de “miroir aux vanités”. Je suis tout à fait d’accord. D’autant qu’en fonction du niveau de confiance en soi, ce réseau peut nous broyer, littéralement. Et la tyrannie de l’algorithme… J’ai dépassé les 40 ans. Je croyais malgré tout pouvoir me faire plaisir et partager mes lectures, je m’aperçois que je traverse bien plus souvent ma “diagonale du vide” à moi que des échanges “authentiques”. Et c’est ce qui me manque le plus, l’authenticité, qui ne veut pas dire réactivité ni je et fais plaisir pour consommer… Et comme je suis une rebelle dans l’âme, je préfère reprendre aussi le blog commencé et laissé en jachère et y passer mon temps, plutôt que de participer à un système tyrannique et virtuel qui laisse si peu de place à l’humain. Merci encore pour votre post, il m’a fait un bien fou !

  2. Bonjour,
    Je vous rejoins sur tellement de point !
    Pour le contexte : je démarre mon activité en AE, j’étudie la communication depuis 8 ans et je n’ai jamais, ni aujourd’hui totalement d’ailleurs, réussi à accrocher aux réseaux sociaux.
    Instagram était intéressant au début, concept plus épuré que Facebook, et prometteur pour partager auprès de communautés ciblées. En revanche, le système du double-clic pour aimer me donne le vertige : je vois mes proches scroller leur feed, accorder quelques secondes à chaque image, et passer à la suivante puis fermer l’application pour la rouvrir quelques minutes plus tard. Je n’aspire pas vraiment à cela et pourtant je vois beaucoup de personnes qui en parlent comme un “muast-have” des applications…
    En tout cas, très chouette article qui donne envie d’en savoir plus !
    P.S : j’ai aussi travaillé dans la modération de contenus “violents” et autant vous dire qu’on n’est pas sorti·es de l’auberge numérique, car les pressions exercées par les GAFAMS font loi.
    Ne lâchez rien !

  3. Merci pour cet article, tu as tellement bien mis les mots sur ce que je ressens… J’adorais Instagram au début, mais là, je passe tellement de temps à zapper de contenu éphémère en contenu éphémère que je me demande à quoi ça sert de continuer. Et dans la mesure où les gens postent de plus en plus de stories au détriment du reste, plus on suit de comptes, et plus on passe de temps à “regarder” (d’un œil distrait, quand on ne passe pas directement à la suivante d’un coup de pouce apathique) des contenus souvent creux et entrecoupés de pubs généreusement incrustées au milieu de tout ça. J’ai l’impression qu’on me prend pour une demeurée incapable d’attention, que je suis devenue une consommatrice bas de gamme de contenus que j’aurai oubliés quelques minutes plus tard. C’est triste. Mais quelle solution ? Je ne connais pas de site qui, à l’heure actuelle, ne fonctionne pas de cette façon. Pour ma part, je ne fais quasiment pas de stories. Mais je plains ceux qui sont obligés de se casser à la tête à en créer de super élaborées 20 fois par jour, car ça prend un temps fou, et que reste-t-il de ce travail à la fin ? Rien du tout 🙁

    • (oups, petite faute de frappe, ça m’apprendra à poster plus vite que mon ombre ! )

  4. Coucou,
    Juste bravo pour ce post, je plussoie tout 🙂

  5. J’ai beaucoup aimé ton article. D’ailleurs, j’attendais depuis longtemps que tu écrives sur ton blog. Personnellement, je ne te suis pas sur Insta car ce mais depuis de très nombreuses années que j’ai vraiment plaisir à lire tes articles avec un contenu fourni.
    En parlant de blogueuse, tu te souviens de Capucine Piot de Babillages ? Elle a arrêté son blog il y a presque deux ans car elle en avait marre des réseaux sociaux, qu’elle n’avait pas envie de s’exposer. Bref, ça ne lui convenait plus.
    En tout cas, j’espère que tu vas revenir sur ton blog.

  6. Bravo et merci beaucoup pour cet article!! Bien écrit et documenté, ça devient rare …

  7. Eh bien 😌…
    Merci,merci,merci, tout est dit sur cette jungle.Effectivement c’est très addictif.
    J’aimais aussi beaucoup le temps des blogs et je ne suis pas certaine qu’ils ne reviendront pas en haut de l’affiche un jour ( la mode est un éternel recommencement)

    Comment faisait pour se faire connaître avant quand Instagram n’existait pas ?
    C’est dingue 😝

    Instagram est devenu une jungle et les petites villes et leurs jolies boutiques un désert 🌵 et le covid ne va rien arranger.
    Seules les grandes chaînes résistent et parfois à quel prix pour les salariés …

    Bon assez de temps perdu, je retourne sur Instagram…🤣🤣🤣🤣

    Magalie

  8. Merci vraiment Eleonore pour cet article, ça fait plaisir d’avoir les ressentis d’une créatrice de contenu à propos d’Instagram. En le lisant, je me rends aussi compte à quel point c’est agréable de lire un article long, sans avoir besoin de réagir, liker, toutes les 2 minutes comme c’est le cas sur Instagram. Juste poser son esprit sur du contenu intéressant pour au moins 5 minutes sans interruptions. Vive les blogs 🙂
    Je ne sais pas ce que l’avenir réservera au contenu Instagram, mais en tout cas, pour notre santé, nous avons besoin de prendre conscience de ce que tu écris et d’essayer de nous en protéger, tout en soutenant les créateurs de contenus que l’on apprécie. Pas simple comme équation !
    Je te souhaite une belle année 2021, plus simple que 2020 🙂

    • Merci pour ton message ! C’est fou quand on y pense que toute cette profusion et diversité de contenus et d’intéractions sont finalement devenu “trop” à garer pour nous 😉 j’aurais pas cru.

  9. Ça a besoin d’être dit (et lu). Merci pour avoir traité ce sujet avec autant de fond. N’ayant qu’un petit compte perso, je ne suis que vaguement tous les rouages de l’application, pourtant rien que comme ça je constate que certaines pratiques sont nauséabondes et délétères.
    Tu m’as montré les stories sous un nouveau jour. Tout pour nous faire consommer de la pub (ça me fait toujours penser à Black Mirror ce sujet). Je comprends mieux pourquoi je m’en suis lassée.

    Et je comprends tes frustations.
    Dur de se passer de tout ceci aujourd’hui… En tant qu’autrice, j’essaie de penser à une nouvelle façon de partager mon contenu, sans reposer autant sur le système des réseaux sociaux (qui reste incontournable pour l’instant, hélas).
    Les RS devraient être secondaires à la création, dans le sens littéral de seconder, aider, soutenir. Pas l’inverse.

    Je pense qu’il est possible de créer des communautés éthiques plus basées sur des vraies valeurs d’échanges. Les algorithmes bienveillants existent-ils ?
    Trouver d’autres formats ?
    J’ai vu passer à une époque une plateforme similaire à insta, mais plus “neutre” en terme de pub & co. Je n’ai plus le nom en tête… Le seul problème pour l’instant, c’est que peu de monde y est…

    Merci infiniment pour les ressources que tu partages, je me les mets toutes de côté pour les visionner/lire petit à petit.

    Courage à toi.

  10. Hello, c’est tristoune tout ça. Je ne poste pas et je consomme de moins en moins Instagram (enfant, boulot, la vie qui file…). J’ai pris l’habitude de mettre mes blogs préférés en favoris et j’y vais directement, régulièrement. Les partenariats ne m’intéressent que rarement. Les coups de cœurs spontanés oui (cf. tes recommandations de livres pr enfants autour de Noël>>>ce n’était peut-être pas si spontané haha 🤔). Alors après ça paie pas tes factures je comprends… L’idée du blog payant revient du coup mais est-ce que je paierai ? Je ne sais pas. Peu d’argent. Bref, Instagram c’est le système. On a un pied dedans, peut être qu’il n’en faut pas plus. En tt cas, j’aime ton contenu et ton regard sur la parentalité plus spécifiquement en ce moment car j’en suis là aussi (déconstruction +++). J’aimerai te re-lire plus sur ton blog finalement.
    Ps : je me suis tellement reconnue dans ton épisode d’ENL !
    Bises !
    Mily

    • Si si c’était spontané. Je sais que malheureusement de nombreux influenceurs ne mentionnent pas leurs partenariats mais moi je le fais TOUJOURS. Donc si je dis pas que c’est un partenariat, c’est pas un partenariat tu peux en être certaine 😉
      J’adorais ces livres du coup j’ai eu envie d’en parler ^^

  11. Je suis ravie d’avoir ouvert ta newsletter et d’être venue lire ton billet.
    Instagram ne me convient pas : je ne suis pas adepte du fake, des collabcools, et encore moins des enfants porte-manteaux pour remplir le porte-feuille (ça c’est le summum pour moi). Sans compter les pseudos amitiés entre comptes, la course à commenter le premier pour être vu et bien vu de tous dans l’espoir d’un like, d’un abonnement, et le Graal : être repéré par le CM d’une marque pour caser un produit à son tour.
    Il n’y a rien de naturel et authentique. Le comble dans un univers qui se veut lisse, blanc/beige/terracotta, bio, écolo, zéro déchet, découverte du monde, qui prône l’échange et la transmission.
    La singularité c’est la vraie page blanche du site/blog sur lequel tu as les rênes … ta version payante sera probablement la clé d’un avenir pro sans limites imposées. En tout cas je te le souhaite.

    • Merci pour ton message plein de bon sens.

      Je suis comme toi, les comptes dont les taggués de marques me mettent me mettent aussi mal à l’aise. Je sais le temps et le travail qui se cache derrière des belles photos et même si je suis sûre que ça amuse certains enfants de faire ça avec leurs parents quid de leur image utilisée à des fins commerciales ?

      Chacun ses choix en tant que parent mais personnellement je pense que tout ça devrait être règlementé comme tout travail des enfants : acteurs / mannequins, etc…

      Mais c’est un autre sujet 😉

  12. Merci 1000x pour cet article où tu as su mettre des mots sur cette appli. Plus les jours passent et plus elle devient angoissante. Je ne veux plus perdre de temps dans cette appli à chercher de la visibilité… Instagram n’est plus ce que c’était. Je me souviens au début d’insta ou tu publiais juste sur le moment avec les seuls 10 premiers filtres dispos! C’est triste que ça n’existe plus…
    BREF, je suis tellement heureuse de voir que beaucoup de blogueuses abandonnent Instagram et reviennent sur leur blog!
    Bisous <3

  13. Fantastique article. Je vais aller suivre tes recommandations d’informations. C’est clair qu’instagram ne nous aide plus. D’ailleurs j’ai l’impression d’avoir plus de posts sponsorisés dans mon feed que de posts de mes abonnements. C’est rageant de ne plus poi oir choisir ce que l’on veux voir.

    • Oui l’expérience utilisateur commence à être vraiment super bof c’est bien dommage :/

  14. Personnellement je me suis beaucoup redirigée vers les blogues depuis 1 an, car justement j’aime les grands formats, les sujets creusés et originaux qui ne cherchent pas à plaire au plus grand nombre. J’aime qu’un article “reste” et que je puise le retrouver pour le relire quand l’envie me prend.

    Je suis d’accord, Instagram est un espace saturé et très biaisé par les algorithmes, j’y suis mais je ne mise pas dessus pour attirer des lecteur.ices et je limite l’énergie que j’y investis.

    Continue de prendre soin de ton blogue, j’adore te lire en grand format 🙂

    • J’avais pas mal délaissé ce blog faute de temps mais ça fait vraiment plaisir d’avoir reposté

  15. Je rejoins ce que tu dis, même si je le ressens beaucoup moins que toi, à mon échelle.

    Mon blog fonctionne plutôt bien, et j’adore ce que j’y fais. Mais j’ai “dû” me mettre à Instagram, et y obtenir des abonnés me demande beaucoup plus d’effort. Et je trouve triste d’en venir à considérer ça comme un effort d’ailleurs.

    J’ai l’impression de voir très souvent le même style de publications, ce qui rend le réseau moins attirant je trouve.

    Bon courage à toi en tout cas, et belle soirée
    Douces effrontées

  16. Merci pour ton texte très inspirant, qui me renvoie la même impression de mal aise sur Instagram. J’ai pensé plusieurs fois à me désabonner, mais j’ai cette impression de perdre quelque chose … Et pourtant, je ne perd rien …

    Du coup, merci pour ta reflexion de créatrice de contenu. Je suis juste consommatrice, mais j’essaie au max d’avoir des comptes qui m’apportent et j’essaie d’évitee le gavage, mais je dois bien avouer que je me laisse prendre dans les filets malgré cela.

    • On a tous ce sentiment qu’en se coupant d’Instagram on se coupe un peu du monde. Après avoir vécu quotidiennement avec ce flux constant c’est difficile de s’en passer

  17. Je suis une vieille acatriâtre, mais jamais je n’ai aimé me plier aux exigences d’instagram 😅.
    J’ai toujours considéré comme une perte énorme d’énergie de “bosser” à fond des images pour un média qui ne m’appartient pas.
    Et très honnêtement, j’en ai eu ma claque de tous ces feeds parfaits, de tout ce “fake”.

    Concernant les quelques comptes que je trouve super intéressants: le format insta ne leur convient carrément pas. Ils mettent leurs stories à la Une et comme tu le soulignes, ça devient vite le bazar, on ne retrouve rien.

    Puis ces choses super intéressantes, on ne les retrouve pas non plus via une recherche Google.

    Puis, il y a les autres: les personnes que j’aimais bien sur blog et que j’ai suivi là-bas, qui ont commencé à provoquer un sentiment d’anxiété en moi avec leurs partages de petite vie parfaite (et bien sûr: on le fait tous).
    En fait je comprends que ce soit devenu le média principal des “stars” de télé-réalité, pour moi c’est vraiment le réseau du vide par excellence, uniquement voyeuriste.

    Et je me déteste de parfois scroller sans but (souvent quand ce n’est pas le fort moral, pour me “changer les idées”, et paf, en fait: ça empire).

    Bref, tant d’énergie pour, devenir esclave de leur algorithme.
    De plus, j’ai vu trop de personnes perdant leur compte du jour au lendemain, sans explication, sans raison.
    Pour ma part, je n’ai par exemple pas du tout accès à la nouvelle fonctionnalité Réels.
    Je ne sais pas du tout pourquoi, j’ai un compte privé que j’utilise à peine, qui a bien cette fonctionnalité, et tout le monde autour de moi l’a aussi. Mais avec mon compte insta “créateur” (autrice de blog): rien, nada.

    Je ne parle même pas des fameuses fonctionnalités uniquement offertes aux plus gros comptes (le fameux swipe up) qui creuse un écart considérable et encourage les fakes, les achats de followers, les “train” ou “pods” (oui j’ai appris ces trucs là récemment), des gens qui se retrouvent en groupe pour se suivre et se liker à fond, juste pour grossir artificiellement leurs comptes et atteindre le saint graal et se faire remarquer des marques (marques qui sont pour beaucoup bien bêtes dans l’ensemble, entre nous soit dit).

    Je ne m’y retrouve pas donc, ni en tant que créatrice, ni en tant qu’utilisatrice. Et pourtant… j’y suis car c’est “the place to be”.

    Le retour des blogs, je ne sais pas si j’y “crois” , mais je n’ai jamais quitté le mien ni cessé d’en lire. Et ça fait bien plaisir de te lire à nouveau sur le tien.

    • Oui tous ces comportements vraiment bizarres et vers lesquels Instagram en pousse beaucoup à la limite du ridicule :/

  18. Hello,
    Merci pour ton article. Utilisatrice non professionnelle, je ressens également cette overdose / addiction à instagram et la difficulté de s’en défaire. Ce qui est le plus perturbant me semble être notre baisse d’attention à ce que l’on lit, le cerveau qui décroche si vite mais qui y reste si longtemps. A défaut de réussir à s’en soustraire totalement (pour des raisons financières, ou sociales), peut-être pouvons nous tenter de limiter son usage au nécessaire, et de recréer ailleurs de la permanence, du contenu ou des activités qui nous font du bien, renouer avec des nouveaux-vieux modes de faire… Comme cet article ou un bon livre!
    Bonne journée,

    • Et j’ajouterai que notre capacité d’échanger devient problématique sur les réseaux. On écrit vite, c’est lu en diagonale, commenté rapidement, d’où un paquet d’incompréhensions et des discussions qui peuvent vite tourner au vinaigre :/

  19. Alors merci pour ce post, je te rejoins tellement… La question, c’est que fait-on maintenant, après ce constat. Est-ce qu’on réinvestit nos blogs ? Instagram a réussi à a centraliser la majeure partie de l’audience, donc comment faire pour que notre voix soit entendue en dehors.
    En même temps que j’écris cela, je réalise que bien qu’étant abonnée à ton compte, je ne voyais pus aucun de te des pots, mais que je suis quand même arrivée sur ce post. Et c’est grâce à ta newsletter.
    Elle est peut-être là, la transition (même si nos Inbox sont elles aussi envahies de newsletters et e-mails en tout genre…)

    • Alors clairement il y a 5 fois plus de lecteurs qui sont venus sur ce post via ma newsletter alors que j’ai 6 fois plus de followers sur instagram que d’abonnés à ma news.
      Donc oui clairement investir son temps dans instagram je commence à me demander si ça vaut le coup 😉

  20. Chère Eléonore,

    Quel plaisir de te lire à nouveau ici. Je suis d’accord avec les points soulevés par les autres lectrices, ayant moi aussi une relation amour-haine avec Instagram et aspirant à un retour à des formats plus libres et un contenu plus consistant.

  21. Hello Miss Bridge, bienvenue dans la matrix arf… bon je ne commenterai pas sur instagram car je n’utilise pas. Je dois passer a côté de qqch puisque tu me manquais ! Du coup j’ai été ravi de te lire même si le sujet me dépasse… qu’est ce qui T’empêches de publier tes posts insta ou stories sur le blog ? C’est interdit ? Ca nuirait a la rémunération ? Sinon je suis ravi d’apprendre que tu as a présent un BB, mère grand doit être aux anges !!! A bientôt de te relire

    • Les annonceurs ne sont plus intéressés par les blogs, seulement par instagram.
      Donc tenir un blog ça ne permet malheureusement plus de gagner sa vie avec le modèle publicitaire 😉

  22. Voilà 1 mois que j’ai supprimé Instagram et Facebook de mon téléphone… et je me rends compte qu’il ne tient qu’à nous de nous sortir de certaines prisons. J’ai gardé mes comptes, j’y vais de temps en temps depuis mon ordi uniquement quand j’ai une requête précise, sinon je n’en ressent plus ni le besoin, ni le désir. Et finalement je n’ai pas tant de requêtes que ça puisque que j’y vais < 1x par semaine, voire pas du tout.
    Il y a eu une goute d’eau. J’avais construit mon réseau Insta sur la base de l’utilité du contenu, principalement en story et de l’intention des deux parties (le.a créateur.rice et moi même). J’essayais de ne prendre que le « meilleur » de ce qu’Instagram pouvait m’offrir. La goute d’eau a été les stories payantes pour les abonnés. Les gens sont rentrés dans une dépendance telle que leur temps passé sur Instagram les empêchent de gagner leur vie, et qu’ils rentrent donc dans une dépendance et financière et narcissique. On ne veux plus partager, on veut gagner sa vie et être vus. Donc long story short, j’ai quitté, et ça fait du bien!

    • Je ressens la même chose, j’aimerais en partir mais ce n’est financièrement pas encore possible pour moi :/
      Tous les annonceurs sont sur instagram, tant que je vivrais du modèle pub je serai un peu coincée.

  23. Merci pour cet article riche d’informations. J’ai également apprécié les commentaires de ton lectorat. Personnellement, j’ai un lien très “light” avec les réseaux sociaux. J’ai créé un compte Instagram pour la simple et bonne raison que tous les blogs que je suivais, ont tous glissé inexorablement vers IG. Donc pour continuer de les suivre, j’y suis allée aussi. Et je commence à découvrir l’envers du décors, notamment grâce à des comptes comme le tien qui dénoncent. Moi je suis professionnelle de santé, et je ne pensais pas qu’IG pouvait s’immiscer dans ce milieu. Mais si ! Plein de collègues créent leur compte pour se faire mousser, pour attirer les patients (on parle de clients à ce niveau là !). Je vois tout et n’importe quoi passer, des méthodes de rééducation miracle (je suis ergothérapeute, donc une profession réglementée). Certains se font corrompre. Les ergos commencent à organiser des jeux concours pour gagner du matériel de rééducation, ils se font sponsoriser. C’est affolant, inquiétant… Mais où va-t-on ??? Je compatis à ta situation délicate d’être en partie dépendante de ce système. Certains se noient dans les sponsorings en tout genre et je crains qu’ils n’entretiennent leur perte à faire ça. Mais comment arrêter ce vicieux engrenage une fois qu’on a mis le doigt dedans ? Je me sens privilégiée de n’avoir aucun lien pro avec les RS. Mais je devine la complexité de la situation pour les créateurs.trices de contenus..

    • Ca commence à devenir problématique à plein de niveaux… Niveau déontologie c’est possible tout ça ou y a moyen de faire quelque chose ?

  24. Vous qui êtes sensible en plus à l’égalité de genre, dites vous bien plus que l’algorithme ce n’est pas de la science fiction ce sont des gens derrière qui paramètrent. Or ce sont essentiellement des garçons. Il y a une vraie crainte à avoir du biais congnitif induit par le fait que les filles ne vont pas vers des carrières de programmeuses ou de scientifiques.
    En tout cas votre papier ce serait intéressant que vous le proposiez à un média comme l’ADN ou Medium (ou d’autres) parce qu’il reflète bien les limites d’insta(merci j’ai bcp appris) : peut-être certains qui se posent la même question que vous ont commencé à trouver des réponses ?

    • Oui ce que tu dis est complètement vrai. J’avais vu une intervention de Rachel Thomas qui parle justement de ces problèmes éthiques posés par ces algorithmes créés en majorité par des hommes blancs (le problème se pose donc pour les femmes et les personnes racisées du coup).
      Quand on pense que la programmation a été créé par une femme c’est bien triste que ça n’évolue pas dans le bon sens :/

  25. J’ai commencé il y a quelques jours le livre de Tom Hodgkinson “l’art d’être oisif”, et dans la préface, il parle justement du fait de “travailler pour les réseaux sociaux”. C’est effrayant et vraiment infantilisant, parce que justement ce n’est pas fait pour le dialogue, sinon pour alimenter l’égo de manière unilatérale. Je trouve ton post très bien donc. (et le contenu blog me manque terriblement…)

    Merci donc pour cet article!

  26. Merci pour cette article ! J’avais suivi vos réflexions en story à ce sujet, et le moins qu’on puisse dire, c’est que cette dépendance à Instagram est devenue très amer et très difficile à gérer pour les créateurices de contenus et les petites marques.

    J’ai aussi cette impression de me forcer à créer du contenu vide, genre, une photo (que je n’ai même pas prise, libre de droits), un texte bateau au possible (“bonne soirée !”), tout ça parce qu’un robot a décidé que mon compte serait pénalisé si je ne postais pas tous les jours… et je me retrouve donc à contribuer à l’accumulation gargantuesque de contenus qui pousse le robot à devoir faire du tri à notre place dans nos abonnements parce qu’on ne peut plus décemment voir tous les posts qui sont créés chaque jour parce qu’il y en a trop de postés… c’est le cercle infernal.

    Le pire, en plus, c’est que parfois, c’est le post qui aura quand même le mieux fonctionné du mois.

    Bref, essayer de faire émerger son contenu dans tout ça devient très décourageant. Mais comment faire sans ?

    • Je pense qu’on atteint un point où beaucoup de gens en ont marre : les créateurs de contenus comme leurs consommateurs.
      Une limite est atteinte, on va donc en sortir bientôt j’en suis convaincue 🙂

  27. Exactement ce que je ressens depuis des mois… et le fait que je ne trouve plus la motivation depuis fin novembre de publier… la surconsommation de robot… et l’envie de reprendre mon blog… d’où le plaisir de te lire ici comme il y a des années et de poster un commentaire 🙂

  28. Bonjour Eleonore,
    Je ressens cette fébrilité aussi à passer en revue mes instagrames, dont tu fais partie. Je suis aussi quelques chaines YouTube, mais depuis que les notifications via les mails ne fonctionnent plus, malgré la cloche, j’en “rate” pas mal et je trouve ça frustrant. J’ai l’impression, que la vie des autres s’est faite sans moi, c’est ridicule. J’avais commencé un compte Instagram et j’y ai renoncé faute de contenu à poster, je trouvais cela sans intérêt. Je m’en veux bien souvent de privilégié mes visites sur Internet à mon sommeil, je suis une addicte hélas et celui qui trouvera la solution je suis preneuse. J’ai envie de retrouver du temps pour moi, pour lire, pour peindre, pour chanter aussi, je regrette finalement le temps passé sans Internet, la vie était plus simple et ma tête était beaucoup moins remplie.
    Bisettes

    • Alors souvent la solution ça peut être une diète temporaire.
      Je l’ai fait quand j’étais enceinte car j’en ai ressenti le besoin et aussi je pouvais me permettre professionnellement parlant de pas y aller puisque j’étais arrêtée. Plus d’instagram pendant 2 mois, j’ai mis l’appli à la fin de mon téléphone et je n’y allais plus.
      Puis quand je suis revenue je m’étais fixé des règles : pas de consultation du feed, pas de consultation de stories, je vais voir un compte que j’ai envie de voir ou je cherche un contenu précis.
      Bon j’ai tenu comme ça 3 mois avant de replonger mais je sais que j’en suis capable, la prochaine fois je tiendrai sûrement plus longtemps ^^

  29. Salut Eléonore!

    Je suis restauratrice et je suis sidérée de la place que prend Instagram dans la restauration. Je crois que si j’ai choisi ce métier, c’est parce que justement c’était un métier déconnecté, où tu profitais de l’ici et du maintenant pour être avec les gens. Mais de plus en plus, les téléphones qui devaient rester dans les vestiaires, se rapprochent des cuisines, on encourage les clients “à tester” les resto et à poster leur repas, on photographie tous les produits, les prépa. Il faut montrer que l’équipe est une famille et qu’on est une brigade supercool.

    Evidemment j’adore voir les comptes Instagram des collègues, cela crée un réseau entre professionnels et biensûr c’est chouette de mettre en valeur les équipes qui travaillent si dur en restant souvent invisibles. C’est aussi précieux de montrer les coulisses, cela valorise notre travail quand on prépare tout maison. Mais je deviens aussi complètement addict et je sens que ça m’éloigne du métier que j’ai envie de faire. Et pourtant, mes comptes perso et pro sont toujours là.

    J’essaie parfois de mettre un peu en valeur mon resto sur les réseaux pour ces raisons mais c’est autant de temps que je ne passe pas avec mes clients sur le pas de la porte (même en ces temps de click and collect, il y a toujours moyen d’établir un lien), c’est autant de moments où je me déconcentre en cuisine. Je crois que cela casse quelque chose de la magie du repas au restaurant.

    Je me souviens il y a plusieurs années de la sortie du PDG de TF1 qui parlait de la pub et du temps de cerveau disponible. On avait tellement ri, tellement méprisé les téléspectateurs moutons de TF1 qui acceptaient se faire gaver de publicité. Et aujourd’hui Patrick le Lay rigolerait bien en nous voyant tous, bobo que nous sommes à offrir volontairement tout notre temps de cerveau disponible aux publicitaires.

    Voilà, je ne sais pas trop pourquoi je te dis tout ça ici. Probablement parce que tu nous offres un espace pour!

    Si tu envisages toujours la version payante de ton blog, je serai cliente.

    Je nous souhaite de trouver un usage raisonné des réseaux!

    Sarah-Lou

    • C’est ce que ressentent beaucoup de professions et je comprends le ras le bol.
      La comm prend le pas sur beaucoup de choses et c’est fatiguant quand ce n’est pas une passion à la base.
      En vrai le mieux c’est de payer qqn pour ça. Encore faut il avoir les moyens mais bon.
      Moi je déteste le compta et ça me stresse alors je paie qqn.
      J’imagine que d’ici qq années on paiera aussi qqn pour Insta.
      Haha ce monde dingue…

  30. Ah mais te revoilà…!!
    J’avoue que, n’yant pas INstagram, je ne suivais plus du tout ce que tu disais…
    Oui oui je suis une vieille qui honnit (oui c’est le mot) Facebook, Instagram, Twitter et Tutti Quanti.
    Bon, en vrai, j’ai un compte Instagram, vide, verrouillé, uniquement pour suivre d’autres comptes Instagram (super logique) et pour lequel j’ai dû créer un autre mot de passe (comme si on en avait pas assez déjà) sur lequel je me suis bien épancher !! Bon courage à celui qui essaiera de le piquer !!
    Pour moi, Instagram ne m’apporte rien, m’ennuie prodigieusement et me semble partout pareil.
    Et j’ai horreur de la conformité, peut être parce que je suis loin d’être trentenaire ou même quarantenaire ??
    Les influenceurs/ceuses ne m’interssent pas, au contraire, ça me fait fuir : merci de me faire la grâce de croire que je peux penser par moi même et que je n’ai pas besoin qu’on me dise que porter ou voir ou dire ou décorer… Vives les clones hein !!
    Il est fort dommage que, hélas, beaucoup de professionnels se croient obligés de travailler avec ces medium là, sous pression, pour suivre le mouvement. Il est joli le mouvement tiens !!
    Pour moi, ca sent la populace (oui, en plus c’est d’actualité, comme celle qui a envahit le Capitole récemment….) et je choisis ce mot expres, même si, encore, Instagram a un petit côté élitiste, propre sur soi.
    Bref, si tu reviens sur ce blog, chouette, on va pouvoir écrire enfin.
    Non parce que, comme tu l’as souligné, Instagram, on exprime quoi avec ça ? Rien sinon des remarques de fan club, di vite fait, du “fake” dans les sentiments.
    Suis pas à la mode, retardataire ? M’en fout, j’ai passé l’âge de dépendre des dernières tendances. Et puis j’ai beaucoup d’autres connaissances, merci.
    Bon, tu fais comme tu veux n’est ce pas, mais pour moi, Instagram et le reste, ca ne sert à rien sinon à générer du fric pour les grosses boites qui possèdent ces outils et à être politiquement correct (ce que je déteste par dessus tout).
    Le seuls trucs que je regarde, ce sont les comptes de personnes qui sauvent des chats. Oui, j’assume, mais au moins, c’est plus interessant et ne cache pas la, triste, réalité.
    Bon courage.

    • Ah mais je comprends tout à fait qu’on déteste.
      On a atteint un point ou le fake domine.
      Même si disons le quand même il y a aussi du bon et plein de gens qui partagent généreusement et qui disent vraiment les choses aussi sur Insta 😉

  31. Ton article est très interessant car tu partages avec nous ton expérience d’Instagram. Je n’aime pas les réseaux sociaux pour plusieurs raisons. Au début je trouvais Instagram rafraîchissant… mais au début. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. La censure est très présente & parfois incompréhensible. Je vous des photos à la limite du porno qui restent en ligne alors que d’autres, plus artistiques sont supprimées. L’algorithme manipule les utilisateurs & met en valeur des contenus inintéressants la plupart du temps mais qui plaisent au plus grand nombre. Instagram n’est plus cet espace de liberté qu’il a pu être à une époque. Tout est formaté, doit rentrer dans un moule. Et comme tu l’as si bien expliqué, les échanges ne sont pas favorisés. Or c’est, à mes yeux, l’un des objectifs des réseaux sociaux ! C’est pour cela que je préfère les blogs, même si malheureusement ils sont de plus en plus délaissés. Un article de blog, on peut le lire, le relire, c’est plus durable qu’un post Instagram. Plus intéressant aussi car plus fourni. Je regrette qu’Instagram ait conduit de nombreux blogueurs à délaisser leur blog. Même si je peux comprendre leurs raisons & motivations (financières notamment). Mais c’est dommage car je déteste les valeurs véhiculées par Instagram.
    Alors merci pour cet article, qui réjouit les internautes comme moi, qui ne sont pas présents sur les réseaux sociaux & qui se sentent un peu délaissés.

    • C’est peut être un peu presomptueux de ma part mais je pense très sincèrement qu’après cette longue parenthèse on va revenir au blog ^^

  32. Je vois tous les contenus sur Instagram (dont le tien) car je n’ai que 71 abonnements ! Le problème est je pense que beaucoup de personnes sont abonnées à bien trop de comptes …
    Je ne me balade pas sur les hashtags.
    Par contre, parfois je vais dans la loupe car je cherche un ancien contenu vu mais dont j’ai pas eu le temps de prendre bien connaissance, ou je cherche un reel, et là forcément y’a du contenu et si je mets le pieds dedans je peux y rester coincée, alors que je n’y apprends rien.
    J’ai fait 1 semaine de pause à Noël, et ça m’a fait du bien ! J’ai toujours mon aggrégateur de flux rss, et le temps béni des blogs me semble loin, alors que le contenu était bien plus agréable.

    • C’est comme tu dis ! Parfois un sentiment de vide après avoir consulté des tonnes de contenus. C’est vraiment super paradoxal !

  33. Bonjour Eleonore,
    Je vous suis depuis un bon moment déjà. Interpelée par votre look so british et cette frange que j’adore dans un premier temps, je suis de loin en loin vos essais, humeurs et travaux. J’ai pris la peine de lire en entier cet article et je me reconnais complètement dans vos propos. Travaillant moi-même dans la communication (pour ne pas dire la pub), je constate de plus en plus un décalage entre mes valeurs, ce que je fais réellement et pourquoi je le fais. Si on ajoute en plus les contraintes des inévitables réseaux sociaux, on se retrouve vite enfermé dans un modèle qui n’a plus d’autre sens que celui de la consommation. Or je suis convaincue qu’il faut redonner une valeur au travail et non vouloir produire toujours plus quitte à ce que cette production n’ait plus aucun intérêt, ni pour le producteur, ni pour le consommateur. Merci donc de cette analyse sur un réseau pour lequel je n’ai pas beaucoup d’appétence mais sur lequel, comme tout le monde, je gaspille du temps qui me manque par ailleurs pour de vraies envies. Hauts les coeurs, être consommateurs nous donne le pouvoir de choisir quand, comment et ce que nous souhaitons faire de notre temps/argent/données.

    • On est nombreux à ressentir ça aussi je pense sincèrement que ça va changer 🙂

  34. J’ai mis un point d’honneur à swiper et aller lire sur ton blog 😂
    Ta réflexion est toujours aussi intéressante et d’actualité, vas tu le lancer sur du contenu payant, comme tu pensais le faire du coup?

    • Oui ! J’ai déjà commencé un nouveau blog payant en bêta et je vais sûrement lancer ça très bientôt ^^

  35. Chère Eléonore, je me fais une joie de te lire ici.
    Du côté seulement « consommateur » d’Instagram, je déteste mon addiction à cette plateforme alors que j’ai réussi à ne pas remettre les pieds sur Facebook ou Twitter depuis des années…
    On comprend bien l’ambiguïté pour les professionnels entre volonté de produire un contenu de qualité et le besoin de gagner sa vie… si c’est possible pour toi de revenir ici tout en ayant une situation financière pérenne, ce sera un plaisir immense de lire du contenu trop long pour Instagram qui parle aux plus de 6 ans!

    Ce contenu est tellement plus satisfaisant ! Mercii

    Et bonne année à la Mme de Rotschild en toi 🙂

    • Haha merci !
      En vérité je pense revenir au blog oui mais avec un système d’abonnement sinon financièrement ce sera pas viable pour moi.
      C’est en cours 😉

  36. Super article. C’est vrai que ça pousse à s’interroger. Je lisais une instagrammeuse qui disait passer 14 à 16h par jour sur la plateforme… Moi même, je me lève et quasi automatiquement j’ouvre l’application. Je sens qu’on arrive à une aliénation complète…

    • Oui on est tous complètement accros ! Et on est des adultes… j’imagine même pas les plus jeunes.

  37. J’avoue avoir souri en apercevant l’intitulé de ton email “La fin d’instagram”, et mon sourire s’est élargi en en lisant le contenu.

    J’ai désactivé instagram au cours du premier confinement. J’entretenais depuis longtemps une sorte de relation “amour haine” avec ce réseau social.

    Il y a quelques années, j’y publiais ma vie.
    Puis je l’ai complètement supprimé, quand certains (très tristes) événements me sont arrivés, et m’ont fait constater à quel point les gens mentent sur ce réseau social. A quel point ils enjolivent un quotidien très triste, souvent pour se sentir exister, mais pire, pour se sentir exister “mieux que les autres”. Cette volonté de susciter l’envie chez l’autre m’a assommée, littéralement. Sans parler des contenus publicitaires que l’on trouve derrière 9 publications sur 10, et qui contribue à une sur-consommation qui selon moi n’a plus aucun sens aujourd’hui.

    J’ai dit ciao à tout ça, pendant plus d’une année.

    Puis j’ai eu envie de “challenger” instagram. D’en avoir une utilisation plus saine.
    Je me suis recréé un compte, sur lequel je suivais très peu de monde et ne publiais plus que des photos prises avec mes appareils photos argentiques.
    Adieu instantané, adieu photos sur le vif, adieu stories sans intérêt, adieu affichage de mon quotidien.
    Cette fois, je partageais des images juste parce que je les trouvais belles et que j’en étais contente. Juste par amour de la photographie, et rien d’autre.

    Mais ça aussi, ça a fini par me lasser.
    Il fallait admettre que même en utilisant instagram ainsi, je cherchais encore et toujours de la reconnaissance. Ca me faisait de la peine de publier une photo que je trouvais très belle, et de ne récolter qu’une dizaine de “likes”. Ca m’apportait plus de frustration qu’autre chose.
    Alors j’ai profité du confinement pour tout supprimer à nouveau.
    C’était le meilleur moment. Enfermée dans un quotidien déjà compliqué, je n’avais pas envie de me prendre en pleine figure le quotidien déguisé des autres, ni de me ronger l’esprit avec des pensées négatives.
    Je n’avais pas envie, plus envie, de gaspiller mon temps à “scroller” sans but des images sans but.

    J’ai supprimé mon compte twitter aussi, tant qu’à faire!

    J’ai pu réaliser à quel point ces réseaux sociaux étaient anxiogènes et chronophages, à quel point j’y dépensais de l’énergie pour ne récolter rien.
    L’esprit reposé, j’ai pu consacrer mon nouveau temps libre à l’apprentissage de la guitare, ce qui était drôlement plus inspirant. Ca m’a d’ailleurs fait un bien de fou!
    Et là, en ce second confinement, je me lance dans une formation en web development.

    Il y a un millier de choses passionnantes à apprendre et à faire.
    Supprimez instagram, levez la tête!

    Bises,

    Emilie

    • Merci pour ton témoignage c’est super intéressant !
      En lisant ton commentaire je me rends compte combien ce blog me manque. Alors merci ☺️

  38. Merci pour cet article très intéressant, étant seulement lectrice d’Instagram j’ignorais ce qui était suggéré à ceux qui alimentent des comptes, cela me fait réfléchir sur les contenus, j’avoue que le combat entre mon livre de chevet et scroller sur insta a lieu tous les soirs, et mon livre gagne rarement.

    • Et on se sent nul en plus après avoir consulté insta au lieu de lire son bon bouquin :/

  39. Plutôt d’accord avec tout ce que tu viens de dire, sans compter qu’instagram et les réseaux prennent de plus en plus de place dans nos vies.
    J’ai fait une coupure des réseaux pendant les fêtes, et c’était moins facile que j’aurai pensé (merci l’addiction). Mais au fur et à mesure, j’ai trouvé moins d’intérêt à y passer du temps : je retrouve du temps, je me concentre mieux et j’arrête les comparaisons toute la journée.
    J’y retourne depuis la reprise du boulot, parce que c’est maintenant un passage obligé quand on a une entreprise. Et c’est vrai que toute la création de contenu prend un temps fou, pour une utilisation kleenex, et c’est bien dommage.

    • La comparaison comme tu dis, même moi qui connais par coeur les dessous d’un compte instagram je m’y laisse prendre parfois, c’est dire si le malaise est grand :/

  40. Assez d’accord avec toi ! Ensuite, perso, je n’ai pas besoin d’insta pour arrondir mes fins de mois. Je me contente de subir mon lot d’infobésité quotidienne. Il y a 2 mois, j’ai dit stop, j’y passais toutes mes soirées. J’ai supprimé tous les comptes qui ne m’intéressait qu’un peu. Et du coup, j’en ai balancé à la pelle. Depuis, en 20 à 25 minutes, j’ai remonté mon feed et vu les stories qui me plaisent vraiment. Et ça me laisse plus de temps pour bouquiner au coin du feu 😉

    • Un peu comme quand on fait un petit rangement régulier chez soi on devrait tous faire ça régulièrement !

  41. C’est une réflexion qui commence à s’infuser chez pas mal d’entre nous. Je songe depuis un moment à remettre en valeur mon blog, parce que certaines de nos réflexions profondes sont plus faciles à consulter sur un blog plutôt que sur une plateforme qui n’a pour but que de l’instantané. Internet c’est merveilleux, mais c’est aussi terrifiant l’effet que ça a sur nous si on ne le canalise pas.

    • le retour du blog j’y crois à fond ! Mais sous une autre forme c’est certain !

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